Selon un dernier bilan, 10 hommes sont morts, huit blessés et 40 sont portés disparus après la pire attaque subie, samedi, par la mission de maintien de la paix de l'UA au Darfour depuis son déploiement à l'été 2004 dans cette région de l'ouest du Soudan, en proie à la guerre civile.
On estime à Moscou que cette attaque a pour objectif évident de "déstabiliser la situation dans l'ouest du Soudan et de torpiller les efforts déployés par la communauté internationale en vue d'un règlement politique d'ensemble du conflit au Darfour".
Selon la diplomatie russe, c'est aussi une "tentative tout aussi évidente d'instaurer un climat" qui entrave la préparation du déploiement, conformément à la résolution 1769 du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, d'ici la fin d'année en cours, au Darfour d'une mission hybride afro-onusienne de maintien de la paix dont la force de l'Union africaine au Soudan (AMIS) devra aussi faire partie.
"Face à ce défi très dangereux, il est nécessaire de consolider les efforts de l'ensemble de la communauté internationale dans le but de régler la crise au Darfour", dit le document.
"Faisant partie du groupe de contact international élargi sur le Darfour, la Russie entend y contribuer le plus énergiquement possible", souligne le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
