"Nous (l'Union européenne) espérons que les autorités du pays profiteront de cette possibilité pour lancer un processus de réformes politiques, et nous appelons aussi les autorités à faire preuve de retenue face aux
manifestants", lit-on en substance dans une déclaration de Javier Solana, dont le texte est parvenu mardi à RIA Novosti.
"La paix, la stabilité et le développement authentiques du Myanmar ne seront possible que par le biais d'une réforme politique et de l'octroi des libertés et des droits fondamentaux aux citoyens, ainsi qu'à condition que toutes les parties intéressées soient impliquées", note le document.
Javier Solana déclare suivre toujours de très près l'évolution de la situation au Myanmar.
Des manifestations de protestation massives ont éclaté au Myanmar le 19 août dernier. Elles ont été déclenchées par une augmentation de presque deux fois du prix du combustible, décidée par le gouvernement militaire du pays.
Les revendications essentielles des manifestants portent sur l'élévation du niveau de vie et le lancement de réformes démocratiques dans le pays, ainsi que sur la remise en liberté de l'opposante au régime birman Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, assignée à résidence depuis 11 ans. Aung San Suu Kyi est la chef de file de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ayant remporté les élections de 1990.
Mardi, le gouvernement militaire du Myanmar a exigé que les moines bouddhistes qui s'étaient mis à la tête des manifestations antigouvernementales cessent de s'ingérer dans la politique et menacé d'user de la force contre les participants aux manifestations massives.
Quoi qu'il en soit, malgré toutes ces menaces, près de 20.000 manifestants sont de nouveau descendus dans les rues de la capitale du Myanmar - Yangon (Rangoon), pour exiger des transformations démocratiques dans le pays.