"Les Américains sont scandalisés par la situation en Birmanie (Myanmar). Aussi déclarons-nous un durcissement des sanctions et du régime des visas", a notamment déclaré le président américain, intervenant du haut de la tribune de la 62e session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies en présence des leaders de 192 nations au QG de l'ONU.
George W. Bush a exhorté les autres pays à imiter l'exemple des Etats-Unis.
Des sanctions économiques supplémentaires sont introduites contre tous ceux qui accordent une assistance financière aux membres du gouvernement du Myanmar et entravent ainsi le progrès de la démocratie dans ce pays.
La loi actuellement en vigueur aux Etats-Unis interdit l'importation de produits birmans. En 1997, Washington avait frappé la Birmanie de sanctions en matière d'investissements pour y ajouter, dès 2003, des sanctions commerciales.
Des visas d'entrée aux Etats-Unis ne sont pas délivrés aux officiels du régime militaire du Myanmar.
Des manifestations de protestation massives ont éclaté au Myanmar le 19 août dernier, coïncidant avec une augmentation de presque deux fois du prix du combustible. Les revendications essentielles des manifestants portent sur l'élévation du niveau de vie et le lancement de réformes démocratiques dans le pays, ainsi que la remise en liberté de l'opposante au régime birman Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, assignée à résidence depuis 11 ans. Aung San Suu Kyi est la chef de file de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ayant remporté les élections de 1990.
Mardi, le gouvernement militaire du Myanmar a exigé que les moines bouddhistes qui s'étaient mis à la tête des manifestations antigouvernementales cessent de s'ingérer dans la politique et menacé d'user de la force contre les participants aux manifestations massives.
Les représentants des pays occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU ont auparavant déclaré leur intention de soulever la question de la situation au Myanmar.