L'ambassadeur russe à Tbilissi, Viatcheslav Kovalenko, a été convoqué au ministère géorgien des Affaires étrangères à l'occasion de ses dernières déclarations publiques au sujet la nation géorgienne.
Les diplomates assument une responsabilité toute particulière et ils ne doivent en aucun cas par leurs faits et gestes créer un facteur d'irritation supplémentaire dans les relations bilatérales déjà compliquées, note le document. "On a signalé à M. Kovalenko le caractère incorrect et amoral de ses propos qui ont provoqué une réaction négative au sein de la société géorgienne. Il a été constaté que ce n'était pas la première fois que M. Kovalenko était contraint de s'expliquer sur ses propos", lit-on dans le communiqué.
La partie géorgienne "espère que de tels faits ne se répèteront pas à l'avenir, ce qui permettra d'éviter des complications indésirables". Selon les médias géorgiens, lors d'une rencontre informelle avec des artistes et intellectuels de Géorgie la semaine dernière, l'ambassadeur russe à Tbilissi a qualifié les Géorgiens de "peuple en voie de disparition". Cette phrase de l'ambassadeur a révolté les autorités et l'opinion de la Géorgie et la présidente du parlement géorgien Mme Nino Bourdjanadzé, ainsi que des représentants de la majorité parlementaire et de l'opposition ont fait des commentaires à cette occasion.
L'ambassade de la Fédération de Russie en Géorgie a déclaré, pour sa part, que les paroles du chef de la mission diplomatique russe avaient été détachées de leur contexte et mal interprétées par les médias. "Lors de cette conférence, parallèlement à d'autres thèmes, la situation démographique en Géorgie a été évoquée, y compris par l'ambassadeur russe, et ce, dans le contexte du problème général auquel se trouvent confrontés tous les Etats européens, y compris la Russie. On ne peut que déplorer qu'une attitude aussi sincère et bienveillante à l'égard du peuple géorgien, la préoccupation manifestée pour l'avenir de la nation géorgienne dans le contexte de la situation démographique aient été interprétées de façon aussi superficielle et politisée", lit-on dans la déclaration de l'ambassade russe à Tbilissi.
