A la séance du soir du parlement, la doyenne du groupe des conservateurs, Irene Degutene, a donné lecture de la Déclaration sur la responsabilité des membres du Parlement, qui désapprouve la participation de 14 parlementaires, tous membres du Parti du Travail, à une conférence de presse à Moscou. La déclaration a été signée par six groupes politiques, à l'exception du groupe des libéraux démocrates et du groupe mixte.
La déclaration a été retransmise par internet et une chaîne de la télévision nationale.
"Nous sommes convaincus que le voyage de 14 membres de la diète (parlement) appartenant au Parti du Travail, le 22 septembre à Moscou, pour y participer, avec V. Uspaskich, à des attaques contre la Lituanie, en abusant de leurs mandats parlementaires, et donc en allant contre les intérêts du peuple, de l'Etat et des électeurs", peut-on lire dans la déclaration.
Le document fait tout particulièrement ressortir "le comportement inadmissible" des membres du Parlement européen, Ona Jukneviciene et Jolanta Dickute, qui ont agi "dans l'intérêt du fondateur de leur parti par des moyens politiques inacceptables".
La veille, le président lituanien et le président du parlement et certains politiques avaient condamné cette conférence de presse des travaillistes. Le leitmotiv de leurs critiques: utiliser une tribune à Moscou revient à jeter le discrédit sur le système démocratique et judiciaire de la Lituanie.
"Je suis prête à parler des droits de l'homme partout, que ce soit à Moscou, à Minsk et même à La Havane. Le lieu n'a pas d'importance", a rétorqué à ces critiques lors d'une conférence de presse lundi l'europarlementaire, Ona Jukneviciene.
Viktor Uspaskich, homme d'affaires et politique lituanien, principal participant à la conférence de presse de Moscou, fait l'objet d'une enquête pour faux en écriture à l'époque où il dirigeait la Chambre de commerce de Lituanie.