"Je pense que nos collègues nord-coréens n'y sont tout simplement pas prêts pour le moment", a dit M. Lossioukov qui conduit à Pékin la délégation russe aux négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne.
(Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne associent la Chine, les deux Corées, les Etats-Unis, la Russie et le Japon - ndlr.)
La deuxième étape du sixième tour de ces négociations pékinoises est prévue pour les 27-30 septembre.
Selon le diplomate russe, à cette étape, les délégations des Six auront à discuter des moyens de désactiver les sites nucléaires de Pyongyang. "Rien n'est clair pour le moment", a reconnu Alexandre Lossioukov.
"Les experts sont tombés d'accords sur les sites concrets à désactiver pour que le processus de dénucléarisation revête un caractère irréversible", a précisé le chef adjoint de la diplomatie russe par intérim.
Maintenant, a-t-il poursuivi, il faudra écouter les experts lors des séances plénières afin de comprendre nos perspectives dans ce processus.
Somme toute, a supposé M. Lossioukov, le futur sommet intercoréen qui aura lieu début octobre prochain n'aura pas d'importance déterminante pour un éventuel progrès aux négociations à Six.
"Ce sommet, comme nous l'espérons, pourra créer une atmosphère plus propice à notre discussion. C'est un point positif, mais non déterminant pour les négociations à six", a estimé le diplomate.
Selon ce dernier, il est prématuré de parler de la convocation d'une rencontre ministérielle des Six pour dresser le bilan de la mise en application des engagements en matière de désarmement nucléaire de la Corée du Nord.
Les participants aux négociations à six qui se poursuivent depuis 2003 ont convenu de geler et de désactiver les sites nucléaires de la Corée du Nord en échange d'une assistance économique et de la reconnaissance de ce pays par le Japon et les Etats-Unis.