Antérieurement, le leader abkhaz Sergueï Bagapch a annoncé à RIA Novosti qu'un groupe d'agents de subversion géorgiens avait attaqué des militaires abkhaz, dont deux avaient été tués. Le ministère géorgien de l'Intérieur a annoncé de son côté qu'un groupe abkhaz avait agressé la garde du chantier de la route automobile conduisant vers les gorges de Kodori (unique territoire abkhaz contrôlé depuis 1993 par la Géorgie). Dans un échange de tirs, deux hommes ont été tués et six autres interpellés, selon le ministère géorgien.
Sergueï Chamba, ministre des Affaires étrangères de la république non reconnue, a annoncé à RIA Novosti que "le président Bagapch a donné l'instruction aux forces de l'ordre d'agir en conformité avec la situation".
"Les militaires se sont vu assigner un objectif clair et net, le reste sera décidé dans le cadre des événements en cours", a indiqué le ministre.
Pourtant, a poursuivi le ministre, la mobilisation n'a pas été proclamée dans la république, "car nous avons suffisamment de forces pour riposter à l'agression et pour prendre toutes les mesures qui s'imposent".
A son avis, un camp de l'armée abkhaze a été attaqué justement pas les unités géorgiennes qui ont été introduites dans les gorges de Kodori en été dernier".
Le Conseil de sécurité abkhaz avec la participation du président Sergueï Bagapch, du premier ministre Alexandre Ankvab, du ministre des Affaires étrangères Sergueï Chamba, du président du Service de sécurité d'Etat Iouri Achouba, du ministre de l'Intérieur Otar Khetsia et du procureur général Safarbeï Mikanba s'est réuni d'urgence à Soukhoumi.
Le 14 août 1992, la Géorgie avait introduit ses troupes en Abkhazie où elles s'étaient heurtées à une forte résistance. Le conflit armé, au cours duquel la Géorgie a perdu le contrôle de la république, s'est achevé le 30 août 1993.
