Selon les experts ministériels, les ressources de ces Fonds sont à investir exclusivement dans des actifs étrangers.
Pour le ministère des Finances, les phénomènes de crise observés sur les marchés financiers globaux ne sont nullement un argument en faveur d'un investissement des rentrées pétrolières et gazières du pays dans des actifs russes, souligne le communiqué.
"Ces phénomènes de crise confirment aussi bien la justesse de l'approche conservatrice du ministère envers l'investissement des ressources du Fonds de stabilisation que la nécessité de diversifier sa stratégie d'investissement, au moyen de l'engagement d'actifs plus risqués que des créances d'Etats étrangers", peut-on lire dans un communiqué ministériel.
"Les modalités de gestion des ressources du Fonds de réserve et du Fonds de bien-être national, actuellement élaborées par le ministère des Finances, supposent d'investir les ressources de ces Fonds exclusivement dans des actifs étrangers", souligne le communiqué.
Cette position avait déjà été à plusieurs exposée par le ministère, rappelle le texte.
A partir de 2008, le Fonds de stabilisation (près de 130 milliards de dollars actuellement) sera transformé en Fonds de réserve et Fonds de bien-être national. Le Fonds de réserve est créé pour garantir l'exécution du budget en cas de réduction sensible des cours pétroliers. Les moyens provenant du placement du Fonds de bien-être national seront entre autres utilisés pour augmenter le financement des retraites.
Actuellement, la législation russe autorise à investir les ressources du Fonds de stabilisation dans les créances d'Etat étrangers, ainsi que dans des devises étrangères. Le ministère des Finances gère le Fonds suivant la deuxième variante, plaçant ses ressources sur les comptes en devises de la Banque de Russie. 90% de ces ressources sont placées à égalité en euros et dollars et 10% en livres sterling.
