Selon les statistiques internationales, la Russie est caractérisée par le taux de fréquentation des écoles supérieures le plus élevé du monde: 500 étudiants pour 10.000 habitants du pays, a constaté M. Sadovnitchi. "Nous assistons à un véritable "boom" de l'éducation. Le nombre de ceux qui souhaitent recevoir une formation supérieure ne cesse d'augmenter", a-t-il affirmé.
Selon lui, les réformes en matière d'éducation doivent être opérées de façon à ne pas détruire les traditions qui existent dans chaque université. Il estime également qu'il faut améliorer la qualité de l'éducation, d'encourager la recherche scientifique universitaire et de promouvoir les échanges d'expériences avec les grandes écoles internationales.
Evoquant le statut des diplômes délivrés par les établissements russes d'enseignement supérieur, M. Sadovnitchi a souligné que de nombreux spécialistes russes qui travaillent dans les universités étrangères n'ont pas de diplômes officiellement reconnus dans leurs pays d'accueil. Cependant, a-t-il ajouté, cela ne les empêche pas d'enseigner, car l'attention principale est accordée à leurs connaissances.
"Il n'en reste pas moins que nous devons obtenir que nos diplômes soient formellement reconnus à l'étranger", a indiqué le recteur de l'Université de Moscou. C'est précisément à cet effet que la Russie se joint à la Convention de Bologne, document qui protège les droits et les intérêts des citoyens en matière d'enseignement, a ajouté à son tour le ministre russe de l'Education et de la Science Andreï Foursenko.
"Aux termes de la Convention de Bologne, la qualité de l'enseignement supérieur doit être très élevé dans tous les pays signataires de ce document", a indiqué le ministre.
Il a toutefois souligné que toutes les écoles supérieures russes n'arrivaient pas à assurer ce niveau.
"Dans le même temps, les diplômes de l'Université nationale de Moscou, de l'Université de Saint-Pétersbourg, de l'Ecole des hautes études techniques Baouman et de certaines autres grandes écoles russes sont reconnus pratiquement partout dans le monde", a constaté M. Foursenko.