"Il n'y a pas de grandes craintes", a noté le chef de l'Etat interrogé au cours de la rencontre vendredi avec les participants au Club international de discussions dans la résidence présidentielle de Botcharov-Routchei et organisée par RIA Novosti.
Selon Poutine, l'économie russe est toujours plus intégrée dans l'économie mondiale, ce qui a des côtés positifs et négatifs.
"Nous nous ressentons les conséquences à la fois négatives et positives (des oscillations des marchés mondiaux). Lorsque le marché hypothécaire aux Etats-Unis a été ébranlé, nous l'avons ressenti. Cela s'est répercuté sur nous", a dit le président.
A voir l'économie russe en 1998 et aujourd'hui, on constatera qu'il s'agira de deux économies différentes, a poursuivi le président (en 1998, la Russie a traversé une grave crise financière, ndlr). En 1998, l'économie russe était faible et vulnérable au plus haut point, a-t-il ajouté.
"Notre dette publique était énorme, nous étions très dépendants envers le FMI et la Banque mondiale, plus que nous ne le sommes aujourd'hui envers le pétrole et le gaz", a dit Vladimir Poutine. Les réserves de change étaient tellement faibles que la Russie ne pouvait pas appliquer une politique économique libérale.
Or aujourd'hui, le rapport dette extérieure/ réserves de change est le meilleur d'Europe. Le PIB est en hausse. "Le rouble devient entièrement convertible", a rappelé Vladimir Poutine, notant que même des pays prospères comme la Chine ne sont pas encore passés à la libre convertibilité de leurs monnaies.
Dans les 7,7% d'accroissement du PIB (depuis le début de l'année), la part des industries de transformation a notablement augmenté par rapport aux années précédentes, la diversification économique a commencé, a ajouté le président. "C'est aussi un élément et un signe de stabilité", a-t-il indiqué.
