"Selon les prévisions des analystes ministériels, d'après un scénario optimiste, le commerce de la Russie avec les pays de la CEI (la Communauté des Etats indépendants regroupe 12 des 15 républiques d'ex-URSS) dépassera le seuil des 100 milliards de dollars pour doubler par rapport à 2005", a indiqué le ministre intérimaire dans un entretien à RIA Novosti.
M. Gref s'est déclaré sûr que les rapports économiques et commerciaux de la Russie avec les pays de la CEI continueront de se développer en 2008-2010 et que la Communauté économique eurasiatique constituera le noyau des processus d'intégration.
"La question de la création de l'union douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan, avec une adhésion graduelle, à cette union, d'autres pays de la CEI sera toujours d'une grande signification", a-t-il indiqué.
Déjà, entre 2001 et 2006, le chiffre d'affaires des échanges russes avec les pays de la Communauté ont été multipliés par 2,5, a noté le ministre intérimaire. "Ce n'est pas mauvais, mais cela aurait pu être mieux", a-t-il ajouté.
D'après lui, la coopération en matière d'investissements constitue un élément d'importance dans les rapports commerciaux et économiques de la Russie avec les pays de la CEI. Le capital russe, qui ne cesse de gagner en force, joue, dans cette coopération, un rôle de tout premier plan.
Selon les données officielles, le montant global des investissements russes dans les pays de le CEI s'élevait fin 2006 à 3,84 milliards de dollars.
Toutefois, en raison de la mondialisation et de la différence des niveaux de développement des pays de la CEI des tendances centrifuges sont observées dans l'espace de la Communauté.
"La Russie participe aujourd'hui à une multitude de processus d'intégration ayant des vecteurs et des vitesses différentes. Mais ce même modèle de comportement est propre à nos partenaires. La non-conformité des potentiels des pays partenaires à leurs besoins de modernisation économique, à leur demande croissante d'investissements et d'articles de qualité est une des causes des tendances centrifuges observées actuellement dans l'espace de la CEI", a expliqué le ministre intérimaire.
Pour relancer les liens économiques à l'intérieur de la Communauté, Gref juge nécessaire d'aborder la réalisation de gros projets présentant un intérêt commun, de poursuivre le perfectionnement de la base réglementaire de la coopération intracommunautaire, la libéralisation des échanges et la mise en place d'éléments de l'espace économique unie.
Les échanges et les investissements doivent se faire à l'avantage mutuel, a encore souligné le ministre intérimaire. Selon lui, il importe, de ce fait, d'achever le passage aux principes de marché, y compris dans le commerce de ressources énergétiques.
La stabilité politique et économique des pays de la CEI est le gage du succès des processus d'intégration, a conclu Guerman Gref.
