C'est en ces termes que l'expert a commenté la décision du ministère du Développement économique (MERT) de mener éventuellement des interventions céréalières et de limiter les exportations.
Ces taxes, a estimé M. Zlotchevski, pourraient provoquer l'effondrement du marché intérieur alors que les prix baissent déjà".
D'après l'expert, les taxes céréalières exerceront un impact sur le désir des paysans de rétablir les emblavures qui se sont réduites de 78 millions d'ha dans les années 1970 à 43 millions d'ha actuellement.
Selon le président de l'Union céréalière russe, l'introduction de ces taxes ne donnera pas le résultat escompté. Les exportations s'arrêteront pour un mois au maximum pour reprendre après. Mais l'écart entre les cours intérieurs et extérieurs se creusera encore, a-t-il indiqué.
Lundi, des médias ont rapporté que le MERT préparait la documentation nécessaire aux interventions sur le marché céréalier et à l'introduction de taxes à l'exportation de grains. Les interventions pourraient commencer dès cette semaine, alors que la taxe à l'exportation pourrait s'élever à 10-25% du coût des lots exportés.
En mai et en juin, la Russie a connu une forte sécheresse dans ses principaux greniers, dont le Kouban, la Volga et la Zone des Terres noires et qui a détruit entre 30% et 50% de la future récolte.
Au 3 septembre, les exploitations agricoles russes ont rentré des céréales sur 27,9 millions d'ha (62,1% des prévisions). La récolte globale, compte tenu de la météo et des taux de moisson, est attendue à hauteur de 76 millions de tonnes, contre 78,4 millions de tonnes en 2006, selon le ministère de l'Agriculture.