Il a rappelé qu'aux termes du droit international, l'Estonie dispose de quatre mois pour préparer la réponse à la demande de la société Nord Stream AG présentée le 31 mai dernier.
"Nous utiliserons toute cette période pour étudier les possibles risques et avantages de la construction d'un gazoduc au fond de la Baltique pour l'Estonie. Le gouvernement prendra sa décision fin septembre", a indiqué M. Ansip.
Selon lui, la réponse négative à la demande de Nord Stream AG n'est possible que dans le cas où le futur gazoduc rendrait plus difficile l'exploitation des ressources naturelles situées à proximité immédiate du gazoduc.
Afin d'apporter une réponse circonstanciée, le ministère estonien des Affaires étrangères a commandé des expertises à plus de 20 organisations. La plupart d'entre elles ont déjà présenté leurs conclusions.
Construit en commun par le géant russe GAZPROM et les consortiums allemands BASF AG et E.ON AG, le gazoduc Nord Stream doit traverser la Baltique depuis la baie Portovaïa (région de Vyborg, Russie) jusqu'à la ville de Greifswald (Allemagne). Cela signifie que le gazoduc franchira les eaux territoriales russes, les zones économiques exclusives finlandaise, suédoise et danoise, les eaux territoriales et la zone économique exclusive allemandes.
GAZPROM possède 51% des actions de Nord Stream, les sociétés BASF et E.ON 24,5% chacune. Le débit du futur gazoduc est prévu à 55 milliards de mètres cube de gaz par an. La construction de la première tranche doit s'achever d'ici à 2010 et celle de la deuxième, d'ici à 2012.
Le projet de gazoduc russo-allemand est critiqué par plusieurs Etats riverains de la Baltique, dont l'Estonie.