Le IIIe festival international du film musulman "Minbar d'or" s'ouvre le 6 septembre à Kazan.
Le programme du "Minbar d'or", tout comme celui du festival du film slave et orthodoxe "Preux d'or", ne privilégie pas les thèmes religieux mais se compose de films aux couleurs ethniques variées et qui respectent certaines normes éthiques (pas de sexe ni de violence), tout en témoignant d'une qualité artistique, expliquent les organisateurs.
Le festival présentera des films d'Iran, d'Irak, d'Egypte, d'Algérie, de Tunisie, de Bahreïn, de Palestine, d'Indonésie, d'Inde, de Bosnie, de Croatie, d'Ouzbékistan, d'Azerbaïdjan, d'Arabie Saoudite et de Russie (républiques du Tatarstan, du Bachkortostan et d'Ossétie du Nord), ainsi que des coproductions franco-allemande, américano-canadienne, anglo-néerlandaise et d'autres encore.
Le film "Onze lettres à Dieu" d'Akim Salbiev (Ossétie du Nord), présenté à ce concours, parle d'un garçon qui écrit à Dieu, dont "l'appartenance confessionnelle" n'est pas précisée. Cette "imprécision" peut être considérée comme un geste suggérant que Dieu est le même pour tous, pour les musulmans comme pour les orthodoxes. Tous les films sont donc des messages à Dieu et des messages de Dieu, excepté ceux qui sèment la discorde ethnique et sociale.
Castella Maris Baltici
La 9e conférence scientifique internationale Castella Maris Baltici ("Châteaux de la mer Baltique") se déroule dans la ville moyenâgeuse de Veliki Novgorod. Ces conférences bisannuelles, qui se tiennent dans les pays riverains de la mer Baltique, sont consacrées à l'étude et la popularisation des forteresses d'Europe du Nord. L'édition 2007 rassemble une soixantaine d'archéologues, historiens, architectes et restaurateurs. Cette année, la Russie a pour la première fois accueilli la manifestation. Le thème des discussions a été déterminé par la situation historique de la Russie, à la frontière entre l'Europe et l'Asie: "Forteresses-frontières: aspects militaires, politiques, culturels et religieux".
Castella Maris Baltici est une conférence itinérante: après son ouverture et la présentation de premiers rapports, les participants partent en voyage pour se familiariser avec les forteresses du Nord-Ouest de la Russie.
Les participants souhaitent attirer l'attention du gouvernement russe sur l'état insatisfaisant de la plupart des monuments d'architecture du Nord-Ouest, mais aussi adopter des propositions concrètes concernant la reprise des travaux de restauration et le développement des itinéraires touristiques suivant la ceinture de forteresses qui s'étend entre Pskov et Novgorod.
Artistes-forgerons présentent leurs oeuvres à Moscou
Dans le cadre des célébrations du 860e anniversaire de Moscou, le Musée moscovite d'art contemporain a inauguré la première exposition internationale consacrée aux objets d'art en métal forgé.
L'exposition présente plus de 50 oeuvres de forgerons originaires de différentes villes de Biélorussie, Russie, Ukraine et Lituanie, créées au cours de ces dernières années. Beaucoup de participants sont des habitués des festivals, expositions, concours et autres manifestations internationales et font partie d'associations internationales thématiques.
Ces dernières années, il devient de plus en plus à la mode de décorer son intérieur avec des pièces forgées, d'en utiliser dans des projets d'architecture et d'urbanisme, ainsi que dans le paysagisme. Une pléiade de maîtres forgerons de talent s'est formée dans différentes régions. Ces artistes perpétuent les meilleures traditions anciennes et créent des oeuvres contemporaines en inventant de nouvelles technologies pour travailler le métal, ce matériel si capricieux.
L'Ermitage désormais à l'abri des voleurs
Le Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, mondialement connu, a considérablement renforcé la protection de ses inestimables collections. Son nouveau dépôt de fonds sera équipé d'un système biométrique d'accès aux collections.
Le musée ne lésine pas sur les nouveautés techniques destinées à assurer la sécurité de ses oeuvres. Rien qu'en 2007, il a alloué à cette fin plus de 4 millions d'euros. Cependant, il est impossible pour l'instant d'appliquer les systèmes de sécurité du XXIe siècle aux bâtiments historiques: ils sont trop chers, certes, mais nécessiteraient surtout une intervention bien trop brutale pour l'espace muséal, voire une fermeture temporaire du musée. En revanche, le nouveau dépôt de fonds, construit à l'écart du centre historique de la ville, a été équipé d'un système des plus sophistiqués, utilisant les données biométriques.
Ce système est l'un des plus chers au monde. Tous les aéroports ne peuvent pas se le permettre. Un contrôle biométrique total coûte des centaines de milliers de dollars. Les appareils de ce dispositif scannent le crâne et l'iris, mais tiennent également compte de la température du corps, afin d'exclure toute utilisation d'un mannequin-leurre en vue de tromper le système. La procédure de reconnaissance d'un employé dure environ trois secondes.
Une fois dans les locaux du dépôt de fonds, l'homme devient la cible d'une centaine de caméras de surveillance. Tous ses mouvements sont contrôlés par des appareils spéciaux. Pour ouvrir les ascenseurs et même les toilettes, il faut composer un code spécial. Selon les règles établies, les conservateurs du musée peuvent se trouver uniquement dans les dépôts où ils travaillent.
Un autre système surveille la circulation des véhicules sur le territoire du dépôt. Un détecteur spécial, "analyseur du XXIe siècle" unique dans les musées du monde, scanne le chauffeur, les passagers et le contenu des véhicules entrant ou sortant du dépôt. A la découverte d'un objet portant la marque du musée, les portes sont bloquées et un signal d'alarme assourdissant retentit.
