"Aussitôt après l'incident aérien, qui s'est produit le 6 août près de la ville géorgienne de Gori, les personnalités officielles russes ont affirmé que la Russie n'était pas impliquée dans cet incident", a-t-il déclaré au cours d'une réunion du conseil permanent de l'OSCE.
Selon les assertions de la Géorgie, le 6 août, deux avions aux cocardes russes ont pénétré dans l'espace aérien géorgien et tiré un missile sur une station radar située dans les environs de Gori. D'après les données du contingent de paix stationné dans la zone du conflit osséto-géorgien, l'avion venait de Géorgie et y est retourné. Les dirigeants de l'état-major général des forces armées russes nient tout vol d'avions russes à l'heure indiquée dans l'espace aérien attenant au territoire de la Géorgie.
"Tous les propos prétendant que la Russie serait impliquée dans l'incident aérien du 6 août sont pour le moins déplacés", a souligné le représentant russe.
Tenant compte du fait que l'incident s'est produit dans la zone du conflit osséto-géorgien, la Russie a jugé nécessaire d'étudier ses circonstances plus attentivement et a envoyé à cette fin un groupe de spécialistes en Géorgie, a fait remarquer Alexeï Borodavkine.
Les résultats du travail des experts russes "attestent de façon convaincante que cet incident aérien était une provocation délibérément organisée par certaines forces présentes en Géorgie", a-t-il indiqué.
Les experts russes qui ont séjourné en Géorgie les 16-17 août ont déclaré qu'il n'y avait eu aucun tir de missile, et qu'il s'agissait d'une mise en scène de la chute d'un missile constitué de morceaux de différentes munitions. Selon eux, parmi les fragments du "missile russe", il y avait même une plaque portant un texte en anglais.
"L'incident aérien du 6 août n'est pas la première ni la dernière provocation géorgienne dans la zone du conflit osséto-géorgien", estime le représentant russe. Il a rappelé, à ce propos, que deux militaires du bataillon nord-ossète de la Force mixte de maintien de la paix dans la zone du conflit osséto-géorgien avaient été récemment arrêtés et condamnés à deux mois d'emprisonnement. Il est à noter qu'il s'agit de citoyens russes, a souligné Alexeï Borodavkine.
Il a invité la présidence actuelle de l'OSCE à prendre immédiatement des mesures en vue de libérer les soldats de la paix.
"Les adversaires géorgiens du règlement pacifique du problème sud-ossète prévoient une nouvelle provocation à l'occasion du sixième Congrès du peuple ossète qui se tiendra du 17 au 19 septembre à Tskhinvali. Ils préparent une prétendue "marche des Ossètes de Géorgie" qui se rendra de Tbilissi à travers la zone du conflit osséto-géorgien vers Tskhinvali", a poursuivi Alexeï Borodavkine.
Selon lui, "l'objectif poursuivi par cette manifestation soi-disant pacifique est de provoquer les Sud-Ossètes et les soldats de la paix qui sont chargés de maintenir la sécurité dans la zone de conflit, de déstabiliser et de "faire exploser" la situation dans la région".
"Nous sommes contraints de nous adresser à la présidence actuelle de l'OSCE en raison de cette menace. Il importe de trouver les moyens d'influer sur Tbilissi en vue d'empêcher le danger d'une nouvelle action aventureuse", a souligné le représentant russe.
Revenant à l'incident aérien du 6 août dans la zone du conflit osséto-géorgien, Alexeï Borodavkine a souligné que la Russie était "intéressée à ce que les experts russes et géorgiens poursuivent l'enquête au niveau bilatéral".
D'après lui, "la participation ultérieure de l'OSCE à l'enquête sur l'incident entraînera une internationalisation inutile du problème qui est déjà examiné au niveau bilatéral, l'activité superflue de l'organisation dans ce contexte ne peut qu'encourager les milieux de Tbilissi et de certaines autres capitales des Etats membres de l'OSCE qui spéculent sciemment sur cet incident aérien".
