La Géorgie prépare des provocations dans la zone du conflit (députés sud-ossètes)

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MOSCOU, 6 septembre - RIA Novosti. Les députés d'Ossétie du Sud pensent que Tbilissi a prévu pour septembre une série de provocations dans la zone du conflit osséto-géorgien, selon une déclaration du parlement de la république non reconnue.

"Selon nos sources, Tbilissi a l'intention d'organiser la veille du sixième congrès du peuple ossète et de la célébration du Jour de la République, prévus les 17-18 septembre prochains, une "Marche de la Paix" à Tskhinvali à laquelle participeront quelques milliers de personnes, pour la plupart citoyens géorgiens de nationalité ossète. Cette marche sera organisée sous le mot d'ordre "Amitié, fraternité et réunification des peuples géorgien et ossète".

Les parlementaires craignent que cette marche ne porte les germes d'une nouvelle guerre.

"Tout ceci rappelle étrangement le "meeting pacifique" prévu à Tskhinvali par le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia le 23 novembre 1989, qui a joué le rôle de déclencheur de l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud et du génocide ossète. Des affrontements entre plusieurs milliers de personnes auraient des conséquences imprévisibles dont la responsabilité incomberait en totalité aux dirigeants géorgiens", lit-on dans le document.

Le parlement d'Ossétie du Sud a demandé au pouvoir géorgien de renoncer à la tenue de la marche, de "cesser de parier sur les traîtres et de rentrer dans la voie de pourparlers de paix civilisés".

Les députés se montrent en outre inquiets de la montée de la pression autour de la république non reconnue.

"Il y a fort à parier que le pouvoir géorgien prévoit d'utiliser la force pour mettre un terme au conflit. C'est dans ce but que s'intensifient les exercices militaires de l'armée géorgienne, que s'accumulent les véhicules de guerre à proximité des frontières de la république d'Ossétie du Sud, que l'on mitraille Tskhinvali et d'autres communes depuis la Géorgie, que l'on prend des gens en otage, que l'on provoque les forces de la paix, et que la Géorgie refuse de signer le document sur le non recours à l'emploi de la force armée", insiste la déclaration.

Les députés sud-ossètes engagent la communauté internationale, l'ONU, l'OSCE et l'APEC à condamner résolument "la politique agressive et destructrice" menée par la Géorgie et à soutenir un règlement pacifique et juste des relations osséto-géorgiennes.

Au sein de l'URSS, l'Ossétie du Sud possédait le statut de république autonome au sein de la Géorgie. Au cours des années 90, l'autonomie avait été supprimée par le président géorgien Zviad Gamsakhourdia. Depuis le conflit armé avec Tbilissi de 1990-1992, l'Ossétie du Sud tente d'obtenir l'indépendance. La Géorgie lui propose une large autonomie en son sein.

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