Comme l'indiquent des sources à l'ONU, l'actuelle visite du secrétaire général a pour objectif de conférer "une nouvelle impulsion puissante aux processus de règlement d'ensemble du conflit au Darfour qui a déjà fait près de 200.000 morts en quatre ans".
Pendant les trois jours où M. Ban se trouvera au Soudan, il se rendra dans la ville d'Al-Facher, chef-lieu de la province rebelle, et rencontrera des représentants des autorités soudanaises, notamment le président Omar al-Béchir, à Khartoum.
Le secrétaire général de l'ONU discutera avec les hauts responsables soudanais du futur déploiement au Darfour de la force "hybride" des Nations unies et de l'Union africaine (UA), prévu pour mai prochain.
Selon M. Ban, l'assistance internationale au processus de résolution du conflit au Darfour ne doit pas se limiter au contrôle de la sécurité, mais la communauté internationale doit également soutenir le processus de règlement politique et de développement économique dans cette province du Soudan, ainsi qu'accorder une aide humanitaire importante au Darfour.
Après le Soudan, les 7 et 8 septembre, le secrétaire général de l'ONU se rendra au Tchad et en Libye où il discutera aussi du règlement du conflit au Darfour et du déploiement de "casques bleus" (de la force hybride Nations unies/Union africaine - Minuad) à l'ouest du Soudan.
Au Tchad, Ban Ki-moon mènera des négociations sur la protection de la frontière soudano-tchadienne à travers laquelle des rebelles du Darfour limitrophe s'infiltrent sur le territoire tchadien. Il y sera aussi question des réfugiés soudanais du Darfour qui se concentrent actuellement dans des camps sur les territoires tchadiens limitrophes du Soudan.
M. Ban discutera avec les autorités tchadiennes du déploiement envisagé à la frontière soudano-tchadienne de la police internationale de l'ONU, appelée à mettre fin au passage incontrôlé de cette frontière et à défendre les réfugiés soudanais.
Dans la capitale de la Libye - Tripoli - où le secrétaire général de l'ONU se rendra à la fin de sa tournée africaine le 8 septembre, il discutera avec le leader libyen Mouammar Kadhafi du rôle de son pays dans le processus de résolution du conflit au Darfour et exhortera les autorités de la Libye à augmenter leurs pressions sur les autorités soudanaises afin de les inciter à signer un accord de paix définitif avec le mouvement rebelle du Darfour.
