"Nous sommes prêts à de telles négociations avec les Etats-Unis, mais engageons-y donc aussi d'autres pays, et en premier lieu la Grande-Bretagne et la France", a indiqué le général, chef du 12ème département du ministère chargé du stockage et de l'exploitation des charges nucléaires.
Et d'ajouter: "La Russie a honoré tous ses engagements quant à la réduction des armes nucléaires tactiques, en les retirant notamment des anciens pays membres de l'Organisation du Traité de Varsovie, ainsi que des pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Elle les a aussi considérablement réduites dans ses propres forces armées".
Le général Verkhovtsev a cependant tenu à rappeler que la Russie avait une situation géopolitique parfaitement différente de celle des Etats-Unis. "La Russie se distingue bien des Etats-Unis qui n'ont que deux voisins - le Canada et le Mexique. Quant aux autres pays du monde, ils en sont séparés par deux océans", a-t-il poursuivi.
Au sud, la Russie a à ses frontières des puissances nucléaires, et ses armes nucléaires tactiques y servent de facteur de dissuasion face à d'éventuelles agressions, a précisé le représentant du ministère de la Défense.
Depuis 1992, la Russie a réduit de 60% ses armes nucléaires tactiques dans les troupes de DCA, de 50% dans l'armée de l'air, de 30% dans la marine et de 100% dans les forces terrestres, a indiqué le général.
"Il n'y a à présent d'armes nucléaires tactiques ni à bord des bâtiments de surface ni à bord des sous-marins de la Marine russe", a souligné Vladimir Verkhovtsev, tout en ajoutant: "Si besoin est cependant, ces armes y réapparaîtront. Que personne n'en doute."
Dans le même temps, a fait remarquer le général, les Etats-Unis maintiennent toujours leurs armes nucléaires tactiques dans certains pays d'Europe.