"Je ne pense pas qu'en prenant, il y a quelques années, la décision d'octroyer l'asile politique à certains personnages odieux, la Grande-Bretagne ait compté sérieusement s'assurer la possibilité de tirer les ficelles dans le processus politique intérieur en Russie. Or, qu'il l'ait voulu ou non, Londres s'est finalement retrouvé parmi les participants aux intrigues et aux provocations contre la Russie", a déclaré lundi M. Lavrov dans son intervention à l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO) auprès du ministère russe des affaires étrangères (MID).
Il n'en reste pas moins que le ministre ne voit "rien de tragique dans les relations actuelles entre la Russie et la Grande-Bretagne".
La tension dans les relations russo-britanniques s'est aggravée en juillet dernier, après la décision de Londres d'expulser quatre diplomates russes et de geler les négociations sur l'assouplissement du régime des visas avec Moscou en réponse au refus de la Russie d'extrader l'entrepreneur Andreï Lougovoï soupçonné par les Britanniques d'avoir assassiné l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko.
La Russie a répondu de manière symétrique: elle a expulsé quatre diplomates britanniques en poste à Moscou, cessé de délivrer des visas russes aux responsables officiels de Londres et a suspendu les visites des fonctionnaires russes en Grande-Bretagne.
