Selon une déclaration du PSD, le refus des forces de sécurité de restituer à leurs familles les corps des 11 combattants du Parti ouvrier du Kurdistan (PKK) tués il y a quelques jours dans la province de Sirnak, "augmente les soupçons quant à l'utilisation d'armes chimiques par les militaires turcs engagés dans cette opération antiterroriste".
Le PSD a invité les forces de sécurité turques à cesser toutes les opérations contre le PKK et s'est prononcé pour le règlement négocié de la question kurde dans le respect de l'intégrité territoriale de la Turquie.
"Commençons une nouvelle initiative le 21 septembre, la Journée internationale de la paix, pour rétablir la paix dans notre pays. Ce n'est pas par les opérations armées, le recours à la force, la négation et la destruction qu'il faut régler le problème kurde, mais par la reconnaissance des différences dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays et de la démocratie", indique la déclaration du parti pro-kurde.
L'Etat-major turc n'a pas encore répondu aux affirmations du PSD. Auparavant, les militaires avaient maintes fois accusé les militants de ce parti de soutenir les séparatistes kurdes.
Depuis 1984, le PKK mène une lutte armée pour l'indépendance des Kurdes dans le Sud-Est de la Turquie. Ce conflit a déjà emporté la vie de 40.000 personnes.
Les autorités turques rejettent catégoriquement l'idée du dialogue avec les séparatistes kurdes et envisagent d'en finir avec le PKK par la force.
Selon les militaires turcs, le Parti ouvrier du Kurdistan compte environ 5.000 combattants. Près de 3.000 d'entre eux sont basés dans le nord de l'Irak d'où ils effectuent régulièrement des raids en territoire turc pour y commettre des actes de violence.
Ankara a maintes fois déclaré qu'il lancerait une opération dans le nord de l'Irak, si le gouvernement irakien et les troupes américaines d'occupation ne prennent pas les mesures nécessaires contre les terroristes.