Nucléaire iranien: Téhéran salue le rapport du directeur général de l'AIEA

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Téhéran a salué jeudi le rapport du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradeï, sur le programme nucléaire iranien, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
TEHERAN, 30 août - RIA Novosti. Téhéran a salué jeudi le rapport du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradeï, sur le programme nucléaire iranien, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Nous remercions l'AIEA pour son approche professionnelle de la question (du "dossier nucléaire" iranien) et nous espérons que cette voie sera poursuivie à l'avenir également par l'Agence internationale de l'énergie atomique", a notamment déclaré Mohammad Saïdi, vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par l'agence d'information iranienne officielle Irna.

Selon Mohammad Saïdi, le rapport reconnaît que l'Iran a levé toutes les zones d'ombres sur ses expériences passées avec du plutonium qui avaient préoccupé l'AIEA, et cette dernière considère désormais cette question comme close.

"Par conséquent, l'AIEA a mis un terme à toutes les accusations infondées des Etats-Unis à l'endroit de l'Iran", a souligné le vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

Cela dit, Mohammad Saïdi a relevé que Téhéran s'engageait à poursuivre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pour répondre aux questions restées en suspens sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.

Mardi dernier, toute une série de médias occidentaux ont publié des extraits d'un rapport confidentiel du directeur général de l'AIEA sur l'Iran. Le document note en substance que l'engagement de l'Iran à répondre aux questions en suspens sur son programme nucléaire controversé représente un "pas en avant significatif" mais que Téhéran doit encore faire des efforts supplémentaires pour garantir la nature véritablement pacifique de ce programme.

Ce rapport sera officiellement présenté par le directeur général de l'AIEA, Mohamed El-Baradeï, le 10 septembre prochain à Vienne lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le 21 août dernier, à l'issue du tour définitif des négociations à Téhéran, l'Iran et l'AIEA sont parvenus à un accord sur le calendrier de travail en vue de lever toutes les questions en suspens sur le programme nucléaire iranien.

Quoi qu'il en soit, les autorités iraniennes ne cachent pas qu'en élargissant la coopération avec l'AIEA, Téhéran cherche à éviter l'adoption d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies. Dans le même temps, les Iraniens excluent catégoriquement toute possibilité de moratoire sur les travaux d'enrichissement d'uranium, en soulignant qu'en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), l'Iran a le droit légitime de développer des programmes nucléaires civils.

Vu le refus obstiné de Téhéran d'introduite un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, le Conseil de sécurité de l'ONU a d'ores et déjà adopté deux résolutions - 1737 et 1747 - prévoyant des sanctions contre l'Iran à cause de ses programmes nucléaire et balistique. Néanmoins, Téhéran refuse toujours de se plier aux dispositions de ces documents, en les qualifiant d'"illégitimes".

Entre-temps, certains membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, tels que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont de nouveau exhorté à durcir les pressions contre Téhéran et à entamer la mise au point d'une nouvelle résolution prévoyant des sanctions supplémentaires contre l'Iran.

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