L'intervention des savants russes pour la laïcité de l'école publique a porté ses fruits (Education)

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SAINT-PETERSBOURG, 20 août - RIA Novosti. La lettre d'un groupe de scientifiques russes opposés à l'enseignement des fondements de la culture orthodoxe dans les écoles secondaires a soulevé de vives discussions et a joué un rôle positif, estime le ministre russe de l'Education.

L'idée d'introduire à l'école les cours de fondements de culture orthodoxe a retenu l'attention de l'opinion publique, après la publication, en juillet dernier, de la lettre ouverte adressée aux dirigeants du pays par dix membres de l'Académie des sciences de Russie.

Les auteurs de la lettre, dont les prix Nobel Vitali Guinzbourg et Jores Alferov, ont évoqué le risque de "cléricalisation" de la société et ont appelé les responsables politiques du pays à ne pas accorder le statut de science à la théologie et à s'opposer à l'enseignement des fondements de la culture orthodoxe à l'école publique.

"C'est une question qui concerne toute la société russe. J'estime que la lettre des académiciens a joué un rôle positif, car elle a suscité une vaste discussion sociale. Cette opinion est également partagée par un groupe d'hiérarques de l'Eglise orthodoxe russe que j'ai contactés", a déclaré jeudi M. Foursenko aux journalistes.

Selon le ministre de l'Education, il arrive parfois qu'au lieu d'initier les élèves aux fondements de la culture russe, le professeur se met à leur enseigner les dogmes de la foi orthodoxe.

"Dans la classe, on trouve des représentants des différentes confessions, si bien qu'en leur faisant suivre ces cours, nous risquons de heurter leurs sentiments religieux", a rappelé M. Foursenko.

A son avis, indépendamment de la confession de l'enfant et de ses parents, il est très important d'étudier à l'école l'histoire des principales religions pratiquées en Russie. "Je suis persuadé qu'il est difficile de comprendre la Russie sans connaître son histoire, sa culture et ses croyances, et je suis persuadé que ces connaissances doivent nécessairement être enseignées à l'école secondaire", a indiqué le ministre.

Il a rappelé que le ministère de l'Education et l'Eglise orthodoxe russe avaient récemment rédigé en commun un document disant que les cours d'initiation à l'histoire de l'Orthodoxie ne pouvaient être fréquentés que sur la base du bénévolat. M. Foursenko a espéré que des documents analogues seraient également préparés avec d'autres confessions.

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