"Ce sont les rapports constructifs et interdépendants avec Moscou, et non le climat de confrontation tendu, qui sont dans l'intérêt de tous. Mais cela ne veut pas dire que nous devrions renoncer à nos valeurs et à la protection de nos positions de principe", a insisté M. Barroso.
"Il me paraît étrange, par exemple, que beaucoup de journalistes aient été tués en Russie, et que l'Etat qui dispose d'un système de sécurité aussi efficace ne parvienne jamais à retrouver les responsables. Nous en avons parlé à plus d'une reprise", a-t-il indiqué.
La presse européenne multiplie ces derniers temps les articles sur les meurtres mystérieux de journalistes en Russie. Celui d'Anna Politkovskaïa a fait particulièrement de bruit. Journaliste du bihebdomadaire d'opposition Novaïa Gazeta, elle avait été assassiné le 7 octobre dernier dans le hall de son immeuble, en plein centre de Moscou.
Lundi, le procureur général russe Iouri Tchaïka a déclaré que l'affaire du meurtre d'Anna Politkovskaïa avait été élucidée, les exécutants du meurtre et leurs complices arrêtés, et le commanditaire identifié.
En reproduisant les propos du procureur, certains médias européens rappelaient qu'en dehors de l'affaire Politkovskaïa, les meurtres de beaucoup d'autres journalistes, dont celui du rédacteur en chef de la version russe du magazine Forbes, Paul Khlebnikov, n'étaient pas élucidés.
S'agissant des relations avec Moscou, M. Barroso a indiqué qu'une Russie stable et forte était dans l'intérêt de l'Europe, mais que le progrès des relations entre l'UE et la Russie dépendrait de la qualité de la démocratie dans ce pays.