Le PDK est la plus influente force d'opposition dans la province du Kosovo, et son leader Hashim Thaqi fait partie de la délégation des Albanais kosovars aux futures négociations sur le statut du Kosovo qui doivent reprendre le 30 août prochain à Vienne.
"La politique kosovare restera invariable quant à la réalisation de ses objectifs majeurs qui sont le statut d'Etat indépendant, l'intégrité territoriale et la reconnaissance par la communauté internationale dans les plus brefs délais", a souligné le leader du Parti démocratique du Kosovo.
Selon ce dernier, "une nouvelle phase des négociations n'a nullement été nécessaire, mais la partie kosovare a accepté un dialogue avec Belgrade dans l'espoir que ces négociations aboutiraient dans l'intérêt du peuple du Kosovo-Metohija".
Comme le rapporte l'agence de presse belgradoise Beta, la délégation de Pristina qui se rend à Vienne aurait préparé un document spécial sur ces principes essentiels sur lesquels elle se guiderait lors des négociations.
Le document prétend notamment que "le Kosovo représente un cas historique et politique tout à fait particulier qui ne crée pas d'incident et ne peut pas servir de modèle pour d'autres régions du monde".
Par ailleurs, le document argumente dans le menu détail la nécessité d'octroyer à cette province un statut d'Etat indépendant, tant du point de vue historique que vu le fait que depuis ces huit dernières années "le processus de création d'une société démocratique multinationale se déroule avec succès dans la province sur les principes de la Charte de l'Organisation des Nations Unies et du Groupe de contact international pour le Kosovo.
La délégation des Albanais kosovars sera représentée à Vienne par la plus haute direction du Kosovo. Se rendent dans la capitale autrichienne le président du Kosovo Fatmir Sejdiu, le premier ministre kosovar Agim Ceku et le président du parlement de la province, Kole Berisha, ainsi que les leaders des plus importants partis politiques.
Lors du premier jour des négociations à Vienne, les délégations de Belgrade et de Pristina auront des rencontres séparées avec la "troïka" de médiateurs internationaux du Groupe de contact pour le Kosovo.
(Le Groupe de contact pour le Kosovo comprend les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie. La "troïka" du Groupe de contact, ce sont le Russe Alexandre Botsan-Khartchenko, l'Américain Frank Wisner et l'Allemand Wolfgang Ischinger, diplomate représentant l'Union européenne - ndlr).