"Ces défenseurs des droits de l'homme auraient mieux fait de commencer par Israël et de montrer l'ampleur des crimes qu'il a commis contre le Liban pendant la guerre, en juillet 2006", a indiqué dit M. Siniora dans sa déclaration publiée mercredi.
Dans le rapport qu'elle envisageait de présenter jeudi lors d'une conférence de presse à Beyrouth, l'organisation internationale Human Rights Watch, basée aux Etats-Unis, avait écrit que les tirs de roquettes effectués par le Hezbollah contre les populations civiles israéliennes avaient "un caractère intentionnel et désordonné".
Or, après la critique violente provoquée par ce rapport dans les médias, les milieux politiques et chez les défenseurs des droits de l'homme au Liban, l'hôtel, où la conférence de presse devait avoir lieu, a choisi de l'annuler.
"Même les alliés d'Israël considèrent ses actions dans ce conflit comme des crimes de guerre. Durant la guerre de juillet 2006, l'Etat hébreu a violé toutes les ententes et les conventions internationales", a constaté le premier-ministre libanais.
Il a rappelé que pendant les 72 heures qui avaient précédé l'adoption, par le Conseil de Sécurité de l'ONU, d'une résolution exigeant la cessation des hostilités, "Israël, au mépris de la loi internationale, avait largué, sans hésiter, 3,5 millions de bombes à cassettes sur le territoire du Liban du Sud".
En juillet 2006, des combattants du Hezbollah avaient capturé deux soldats israéliens. Cet épisode a provoquée un conflit armé qui a duré 34 jours et a emporté la vie d'environ 1.200 personnes. Environ 90% des victimes étaient des civils et un tiers, des enfants de moins de 12 ans.
En Israël, les roquettes tirées par le Hezbollah ont tué 158 personnes, essentiellement des soldats.