Fille de Iakov Djougachvili, fils aîné de Staline, et de la danseuse Ioulia Meltzer, Galina est née à Moscou. Elle a terminé la faculté de philologie de l'Université d'Etat Lomonossov puis a soutenu sa thèse. Parlant couramment français, elle a travaillé à l'Institut de la littérature mondiale. Elle a également écrit trois livres ainsi que des mémoires, intitulés "Petite-fille du chef: grand-père, père, Ma et d'autres".
Elle a vu son père pour la dernière fois lorsqu'elle avait trois ans, avant qu'il parte pour le front. Peu après l'annonce de sa capture par les Allemands en 1941 (à l'époque, la capture était considérée comme un crime et une trahison), Ioulia Djougachvili, la mère de Galina, a été arrêtée. Staline voulait ainsi donner à comprendre une fois de plus que les membres de sa famille étaient des citoyens de l'Union soviétique comme les autres. L'épouse de Iakov Djougachvili a passé 18 mois en prison, à Moscou puis à Engels, et en est sortie avec des cheveux blancs.
Galina Djougachvili a eu pour mari un mathématicien d'Alger, expert de l'ONU pour les situations d'urgence.
Voici ce qu'elle racontait elle-même: "Nous sommes mariés depuis 37 ans, dont 7 ans ont été passés à obtenir l'enregistrement de notre mariage. Mon mari est originaire d'Algérie... Je voulais, bien entendu, visiter son pays. Mais avec mon nom de famille, c'était impossible. Par l'intermédiaire de nos amis, nous avons réussi à remettre une lettre entre les mains de Iouri Andropov [chef du KGB]. C'est le KGB qui contrôlait tout à l'époque. Celui-ci a réagi rapidement, en disant: "Mes gaillards s'en occuperont". Les "gaillards" andropoviens ont ordonné au bureau de l'état civil d'enregistrer notre mariage, mais à une condition: Galina Djougachvili et son fils ne devaient jamais quitter l'URSS".
Galina n'a pu rejoindre son mari pour la première fois que pendant la pérestroïka, lorsque les Russes ont été autorisés à partir à l'étranger.
C'est elle qui a décidé de ne pas changer de nom. "Ce serait une traîtrise envers mon grand-père et mes parents. Staline est mon unique grand-père. L'autre, du côté maternel, est mort avant ma naissance. Staline est mon grand-père, son sang coule dans mes veines. Comment puis-je ne pas l'aimer?", disait-elle en soulignant qu'elle était fière de sa parenté.
Ces derniers temps, le nom du fils aîné de Staline était au centre de discussions entre historiens et experts russes, dont certains sont convaincus que la capture de Iakov par la Wehrmacht était un canular du renseignement allemand pour tenter de mettre Staline sous pression. C'est notamment l'avis de l'historien Sergueï Deviatov, qui a exposé cette hypothèse pour la première fois en avril dernier, lors d'une table ronde consacrée à la déclassification d'archives du Service fédéral de sécurité (FSB, ancien KGB).
Galina a consacré la presque totalité des cinq dernières années de sa vie à défendre cette hypothèse, contraire à la version officiellement admise selon laquelle le lieutenant-chef Iakov Djougachvili, commandant d'une batterie d'artillerie, a été capturé en juillet 1941 près de Vitebsk et est resté dans les camps nazis jusqu'en 1943.
La petite-fille de Staline affirmait que les dix photos publiées par les Allemands pour prouver la capture de Iakov avaient été fabriquées par photomontage, avec de nombreuses retouches et des images spéculaires. Toute cette histoire ne serait qu'une "provocation à grande échelle tramée par les Allemands qui cherchaient avant tout, bien évidemment, à porter un coup au grand-père [de Galina Djougachvili]". Selon la petite-fille du dictateur, son père a été tué dans un combat à la mi-juillet 1941.
Article rédigé par la rédaction Internet du site www.rian.ru sur la base des dépêches de l'agence RIA Novosti et à partir d'autres sources.