"Nous devons comprendre que nous ne sommes pas des immigrés. Nous constituons une partie intégrante de la population de l'Estonie et pouvons exiger, pour cette raison, le respect de nos droits politiques et économiques", a indiqué dans son intervention à la conférence un membre de la délégation estonienne, Andreï Zarenkov.
Selon M. Zarenkov, la chose la plus importante pour les habitants russophones de l'Estonie est de former une véritable communauté russe. "Il s'agit notamment de constituer une organisation non gouvernementale importante dotée du statut d'observateur auprès des structures européennes, notamment à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe", a-t-il ajouté.
De son côté, un représentant de la Lettonie, Valeri Kravtsov, a dénoncé le fait qu'un grande nombre de russophones vivant dans son pays sont dépourvus de nationalité et, de ce fait, ne peuvent prendre part à la vie publique de leur pays. "A Liepaja où je vis, sur les 80 000 habitants, 30 000 ont le statut de non-citoyens et ne peuvent participer aux élections municipales", a-t-il précisé.
Un délégué de la Lituanie, Rafael Mouksinov, estime, quant à lui, qu'il faut rétablir le suivi européen des droits des minorités ethniques dans les pays baltes, suivi qui a été interrompu après leur adhésion à l'Union européenne.
Dans l'intervalle des travaux de la conférence, le directeur du département du ministère des Affaires étrangères pour le travail avec les Russes de l'étranger, Alexandre Tchepourine, l'ambassadeur russe en Estonie, Nikolaï Ouspenski, et les membres des délégations ont déposé des gerbes au pied du monument au Soldat-libérateur qui s'élève actuellement dans un cimetière militaire de Tallinn.
La conférence poursuivra son travail demain.
