Dix suspects ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire, dont trois anciens policiers et un agent du Service fédéral de sécurité (FSB), les autres étant d'origine tchétchène. Selon le procureur général, les commanditaires du meurtre qui se réfugient à l'étranger "cherchent à déstabiliser la situation dans le pays et à renverser le régime constitutionnel en place".
De nombreuses thèses ont été avancées au cours de l'année écoulée. En voilà quelques-unes:
Vladimir Poutine, président russe: "Ce meurtre cruel d'une femme, d'une mère, était en soi dirigé contre notre pays et contre le pouvoir en place en Russie" (le 10 octobre 2006, lors d'un point de presse en Allemagne).
Igor Chouvalov, conseiller du président russe: "Le polonium, Litvinenko, Politkovskaïa: il y a un lien entre tout cela. Il y a des groupes puissants qui mènent une offensive permanente contre la politique du président et contre lui personnellement" (le 17 janvier 2007, lors d'un forum russo-allemand à Berlin).
Ramzan Kadyrov, président de la république russe de Tchétchénie: "Le commanditaire de ces meurtres se réfugie à Londres, et c'est Boris Berezovski qui a financé les terroristes en République tchétchène. Cette personne a tué et Litvinenko, et Politkovskaïa (le 20 février 2007, lors d'une conférence de presse à Grozny).
Vladimir Ryjkov, député à la Douma (chambre basse du parlement russe): "Anna Politkovskaïa s'occupait essentiellement de la Tchétchénie, de "Nord-Ost" et de Beslan, autrement dit des sujets les plus désagréables pour l'administration du pays, le FSB et l'armée. N'importe laquelle de ces structures aurait pu commanditer le crime" (le 9 octobre 2006, dans une interview à Novaïa Gazeta).
Valeria Novodvorskaïa, leader du parti Union démocratique: "Il ne peut y avoir qu'une thèse, celle des services secrets, celle du Kremlin, celle du pouvoir suprême russe, celle du régime poutinien" (le 8 octobre 2006, dans une interview à la Cinquième chaîne de télévision ukrainienne).
Viatcheslav Izmaïlov, analyste militaire de Novaïa Gazeta: "Nous ne savons pas si c'est Kadyrov lui-même qui a commandité ce meurtre, mais nous savons qu'il connaît celui qui l'a commis" (le 18 février 2007, dans une interview au quotidien espagnol El Pais).
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
