"Les récents événements politiques - les élections de 2004, de 2005 et 2006 - ont aggravé la confrontation et les divergences de vues dans la société. Les sondages d'opinion attestent que les Ukrainiens souhaitent de moins en moins que leur pays adhère à l'OTAN", indique un communiqué du Parti des Régions, citant M. Ianoukovitch.
Selon lui, la coopération actuelle entre l'Ukraine et l'OTAN se déroule à des conditions mutuellement acceptables. Elle contribue à la modernisation des forces armées ukrainiennes et à la mise en place d'un système de sécurité collective en Europe.
M. Ianoukovitch est également persuadé que le temps est venu de réviser les fondements de la politique intérieure et extérieure de l'Ukraine, fondements qui n'ont pas été révisés depuis l'accession du pays à l'indépendance.
A son avis, bien que la politique extérieure soit dirigée par le président, ses principes sont définis par la Rada (parlement ukrainien). "Le gouvernement fera tout son possible pour permettre au président d'exercer sa priorité dans la politique extérieure en tant que chef de l'Etat", a-t-il souligné.
Le gouvernement espère que la révision des fondements de la politique intérieure et extérieure sera confiée aux meilleurs spécialistes du pays, y compris au sein du ministère des Affaires étrangères, a indiqué M. Ianoukovitch.
Dans son ensemble, la population ukrainienne rejette l'idée de l'adhésion du pays à l'Alliance atlantique. Néanmoins, l'entrée de l'Ukraine au sein de l'OTAN demeure un objectif stratégique pour le président Viktor Iouchtchenko. Le thème de l'OTAN est très souvent évoqué par différentes forces politiques ukrainiennes à la veille d'une élection législative.