Vols stratégiques russes: pas de retour à la guerre froide (Ivanov)

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La reprise des vols réguliers de l'aviation stratégique russe ne signifie pas un retour à la guerre froide, a estimé jeudi le premier vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov.
KEMEROVO (Russie), 23 août - RIA Novosti. La reprise des vols réguliers de l'aviation stratégique russe ne signifie pas un retour à la guerre froide, a estimé jeudi le premier vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov.

"Cela n'a rien à voir avec la logique des blocs antagonistes ou la confrontation, et ne signifie pas un retour à la guerre froide", a-t-il déclaré à la presse à Kemerovo, en Sibérie occidentale.

Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé, le 17 août dernier, la reprise des vols réguliers de l'aviation stratégique suspendus en 1992. Les patrouilles stratégiques seront effectuées dans la zone de la navigation maritime active et des activités économiques de la Russie, avait-il expliqué.

La décision russe a été largement débattue dans les médias britanniques qui ont qualifié cette pratique de "retour à la guerre froide".

Le premier vice-premier ministre russe a indiqué que les avions porteurs d'engins stratégiques russes n'avaient jamais complètement abandonné leur pratique des vols à longue distance.

"Moi-même, j'ai volé sur un Tu-160 Bely Lebed, et je dois constater que ces appareils ne sont pas faits de naphtaline", a indiqué Sergueï Ivanov, en allusion à une déclaration de Sean McCormack, porte-parole du département d'Etat américain, évoquant la vétusté de l'aviation stratégique russe.

Les avions stratégiques russes sont "âgés de 15 à 20 ans". "Les spécialistes savent que les avions stratégiques sont fabriqués pour 40 ou 50 ans", a ajouté M. Ivanov.

La Russie effectue ses vols stratégiques "en stricte conformité avec les normes du droit international sans violer les intérêts territoriaux de qui que ce soit", a-t-il indiqué. "Nos vols s'effectuent dans des conditions claires et transparentes, comme ceux de nos partenaires américains. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter", a-t-il souligné.

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