"Abbas a motivé sa demande à la Commission européenne, prétendant que la compagnie de gestion de l'électricité à Gaza utiliserait les voitures confisquées aux forces de sécurité préventive qui s'étaient trouvées sous les ordres du président de l'Autorité palestinienne avant leur écrasement par les partisans du Hamas début juin dernier", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du Hamas au Liban, Usama Hamdan.
L'Union européenne (UE) a refusé de régler les factures de fioul aux compagnies israéliennes de gestion d'électricité de crainte que le Hamas, qui a pris de force le pouvoir dans la bande de Gaza, n'introduise un impôt sur l'approvisionnement en électricité et n'en utilise les recettes pour financer son gouvernement, boycotté par la communauté internationale.
Quoi qu'il en soit, le premier ministre limogé issu du Hamas Ismaïl Haniyeh, mais qui se trouve toujours à la tête du gouvernement d'union nationale dans la bande de Gaza a promis la veille qu'aucune nouvelle taxe sur l'électricité ne serait introduite et que les représentants de l'UE pourraient s'en persuader eux-mêmes en contrôlant le fonctionnement de la centrale électrique.
L'arrêt des fournitures de fioul, financées à partir du budget de l'Union européenne par quelque six millions et demi d'euros par mois, s'est soldé par des coupures d'électricité dans de nombreuses régions de cette enclave palestinienne habitée par près d'un million et demi de personnes.
Dans la ville de Gaza, depuis ces derniers trois jours, le courant ne parvenait dans les foyers que pendant quatre heures par jour.
Le fioul qui a été livré ce matin à la centrale électrique dans la bande de Gaza ne suffira, selon les spécialistes, que pour trente-six heures tout au plus.
