Alexandre Botsan-Khartchenko qui est le représentant spécial du ministère russe des Affaires étrangères (MID) pour les Balkans a notamment fait cette déclaration à l'occasion des futures consultations d'un jour des médiateurs internationaux avec les représentants de Belgrade et de Pristina à Vienne.
(Le Groupe de contact pour le Kosovo comprend les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie. La "troïka" du Groupe de contact, est formée du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko, de l'Américain Frank Wisner et de l'Allemand Wolfgang Ischinger, diplomate représentant l'Union européenne - ndlr).
"L'objectif de cette rencontre est de faire redémarrer le dialogue entre Belgrade et Pristina, tout en encourageant de nouvelles idées qui donnent une chance de compromis, et de nouer un dialogue direct entre les parties sur la base de ces nouvelles idées", a souligné M. Botsan-Khartchenko qui représentera la Russie aux négociations de Vienne le 30 août prochain.
Cela dit, le diplomate a tenu à souligner qu'une décision sur le statut politique du Kosovo et le règlement kosovar dans son ensemble relevaient de l'Organisation des Nations Unies.
"Une décision définitive ne sera adoptée qu'au Conseil de sécurité de l'ONU, car seule cette variante est légitime", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter que les futures consultations viennoises vont aussi associer le diplomate allemand Wolfgang Ischinger pour l'Union européenne (UE) et l'ambassadeur Frank Wisner pour les Etats-Unis. Quoi qu'il en soit, on ignore pour le moment qui va y représenter les Serbes et les Kosovars.
"Ce seront des contacts séparés. Autrement dit, la "troïka" va s'entretenir d'abord avec une partie et aura par la suite une rencontre avec l'autre partie", a précisé l'interlocuteur de RIA Novosti.
Toujours est-il que la "troïka" de médiateurs du Groupe de contact pour le Kosovo a d'ores et déjà concerté la plateforme de son travail, y compris la limite du temps.
"Il est très important que la "troïka" soit fermement attachée aux dispositions de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Kosovo", a relevé Alexandre Botsan-Khartchenko.
"C'est la déclaration du secrétaire général de l'ONU en date du 1er août dernier qui a formellement donné le coup d'envoi juridique du nouveau processus de négociations. Le secrétaire général s'est adressé à la "troïka", en lui demandant notamment de lui présenter un rapport par l'intermédiaire du Groupe de contact pour le Kosovo d'ici le 10 décembre prochain. Ainsi, le temps de la présentation du rapport est défini, mais le temps de l'achèvement du processus de négociations ne l'est pas", a fait remarquer le diplomate russe.
Et d'ajouter que l'évolution du règlement kosovar après le 10 décembre prochain dépendra du contenu du rapport en question et des résultats des négociations dans les mois à venir.
Comme l'a indiqué le représentant de la Fédération de Russie à la "troïka", les médiateurs ont convenu de ne pas anticiper sur les résultats du dialogue et se sont déclarés prêts à examiner toute proposition émanant des parties.
"Les ententes qui pourront être enregistrées entre les parties seront acceptables pour nous. Nous présenterons notre rapport au secrétaire général de l'ONU qui le soumettra par la suite à l'examen du Conseil de sécurité où une décision sera adoptée sur les démarches ultérieures à entreprendre", a raconté M. Botsan-Khartchenko.
Et de signaler que la "troïka" de médiateurs internationaux agit en étroite coopération avec le Groupe de contact pour le Kosovo.
"La "troïka" est la main du Groupe de contact. Nous rapportons toujours à ses membres les résultats de nos entretiens avec les dirigeants de la Serbie et les autorités du Kosovo. Ainsi, avant le prochain tour des négociations à Vienne, et plus précisément le 29 août, une rencontre est prévue entre les membres de la "troïka" et ceux du Groupe de contact pour le Kosovo", a indiqué l'interlocuteur de RIA Novosti.