"Nous menons à présent des consultations avec les représentants d'autres groupes parlementaires dans le but de créer un front uni capable de s'opposer à l'alliance kurde-chiite. Cette formation progouvernementale a pour objectif de sauver le premier ministre Nouri al-Maliki et ce qui reste de son gouvernement", lit-on en substance dans une déclaration du dirigeant du Front irakien de la Concorde, reproduite par l'agence de presse indépendante Aswat al-Iraq (Voix de l'Irak).
Quoi qu'il en soit, à part le Front irakien de la Concorde, le document ne cite aucune autre force politique prenant part à ces consultations.
Le président de l'Irak Jalal Talabani et le premier ministre irakien Nouri al-Maliki (chiite) ont annoncé mercredi la création d'une "Alliance des modérés", soit un bloc politique entre deux Partis chiites - Dawa et le Conseil suprême islamique, d'une part, et deux partis kurdes - l'Union patriotique du Kurdistan et le Parti démocratique du Kurdistan, de l'autre. Les fondateurs de cette nouvelle formation politique s'assignent pour objectif de sortir le pays de sa longue crise politique et d'élaborer des amendements à la Constitution irakienne. Jalal Talabani et Nouri al-Maliki ont exhorté les essentielles forces politiques de l'Irak à adhérer à cette nouvelle alliance.
"Cette alliance ne profitera à personne, sauf aux Kurdes et chiites. Une telle formation ne peut pas servir les intérêts nationaux de l'Irak et n'inspire pas confiance aux autres forces politiques du pays", est-il indiqué dans la déclaration d'Adnan al-Dulaimi.
Depuis ces dernières semaines, le gouvernement d'al-Maliki s'est retrouvé au bord de la faillite après que le Front irakien de la Concorde, possédant le plus important groupe de députés musulmans sunnites au parlement irakien, eut déclaré le retrait définitif du gouvernement de cinq ministres et d'un vice-premier ministre du Front. Avec le retrait du Front irakien de la Concorde, l'actuel gouvernement perd pratiquement son statut de gouvernement d'union nationale.
Le parti Liste nationale irakienne dirigée par l'ex-premier ministre de l'Irak, Iyad Alawi, a aussi enjoint à ses ministres de boycotter les réunions du cabinet d'al-Maliki.
Quant aux partisans du leader chiite radical Moqtada al-Sadr, ils se sont retirés du gouvernement en place dès avril dernier, quand le cabinet d'al-Maliki a refusé d'établir le calendrier du retrait des troupes américaines d'Irak.