"La nécessité de cette coopération tient tout d'abord aux particularités de la situation criminelle dans les deux pays, caractérisée par un niveau de délinquance élevé chez les citoyens étrangers", a déclaré M. Nourgaliev lors d'une séance du Collège unifié des ministères russe et tadjik de l'Intérieur.
Selon le ministre, la croissance du nombre des travailleurs venus en Russie du Tadjikistan a posé un problème aussi sérieux que le respect de la législation russe par ces travailleurs. En outre, il est devenu difficile de garantir leur sécurité.
"Selon les données du ministère russe de l'Intérieur, l'an dernier, 8.200 infractions ont été commises par des citoyens tadjiks sur le territoire russe, et 4.400 durant le premier semestre de l'année en cours", a rappelé le ministre russe. Dans le même temps, il a également constaté que des citoyens du Tadjikistan avaient souvent fait l'objet d'atteintes criminelles.
"L'an dernier, plus de 1.600 infractions ont été commises à leur encontre, et presque 1.200 infractions pendant les six premiers mois de l'année en cours", a indiqué M. Nourgaliev. "Ces infractions ne peuvent pas être instruites sans l'assistance de nos collègues tadjiks, surtout lorsqu'il s'agit de délits comme le trafic de stupéfiants et la migration illégale, perpétrés en règle générale par des structures criminelles entretenant des liens internationaux", a-t-il souligné.
Selon le ministre, des problèmes analogues, bien que de proportion plus modeste, se posent également aux agents d'instruction tadjiks dans le cas des infractions commises par ou à l'encontre des ressortissants russes sur le territoire du Tadjikistan.
"Ce problème peut s'aggraver avec le lancement par les deux Etats d'une série de projets économiques conjoints, notamment dans le domaine énergétique qui nécessite la participation d'un grand nombre de spécialistes russes", a conclu M. Nourgaliev.