"C'est notre réponse à George W. Bush qui a fait ériger à Washington un monument aux victimes du communisme, mais aussi à Viktor Iouchtchenko qui a initié l'ouverture à Kiev d'un musée de l'occupation soviétique", a déclaré le député Leonid Gratch, chef de l'organisation locale du Parti communiste d'Ukraine et un des initiateurs du nouveau musée.
Le musée a été fondé à l'initiative de l'organisation criméenne du Parti communiste d'Ukraine et plusieurs associations, dont l'Union des officiers soviétiques de Crimée.
Quelques trois cents personnes ont pris part à une manifestation organisée à l'occasion de l'ouverture du musée.
"J'invite Viktor Iouchtchenko à visiter notre musée. Je suis prêt à lui servir de guide", a lancé M. Gratch.
Le musée s'est installé dans une tente aménagée directement sur la place centrale de Simféropol. A l'entrée, on voit des drapeaux rouges ornés de rubans de deuil.
Plusieurs stands de l'exposition sont consacrés aux violations des droits de l'homme aux Etats-Unis: extermination des Indiens, traite des Noirs, racisme, loi de Lynch, etc. Une grande partie de l'exposition relate les opérations militaires réalisées à l'extérieur des Etats-Unis. On y trouve des photos et des témoignages des victimes des conflits en Corée, au Vietnam, à Cuba, en Yougoslavie, en Afghanistan et en Irak. Plusieurs stands sont consacrés au rôle des Etats-Unis dans les conflits armés du Laos, de Grenade, du Nicaragua, du Salvador et du Panama.
Des étudiants des facultés d'histoire des écoles supérieures locales servent de guides aux visiteurs du musée.
Selon M. Gratch, le musée de rue fonctionnera vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les organisateurs envisagent de monter une version "ambulante" du musée pour effectuer une tournée à travers toutes les villes de la péninsule.
