"Donnant à bail ses voies ferroviaires, la Géorgie perd, en tant que pays de transit, tous ses leviers économiques et une très importante partie de ses recettes", a notamment déclaré l'ex-ministre géorgienne des Affaires étrangères, citée par l'agence News-Georgia.
Par ailleurs, Mme Zourabichvili a dit ne pas arriver à comprendre comment "la petite compagnie prétendument britannique Parkfield Investment qui n'aurait été fondée qu'en février 2006 avec un capital de quelque 6 millions de livres sterling tout au plus" pourrait investir un milliard de dollars.
"On ne comprend pas comment cette société pourra [...] investir chaque année 100 millions de dollars dans notre chemin de fer", a-t-elle poursuivi.
Mme Zourabichvili a indiqué en outre ne pas comprendre non plus pourquoi la Géorgie a contracté un crédit de 200 millions de dollars pour construire une voie ferrée Kars-Akhalkalaki si elle donne à bail la totalité de son chemin de fer et n'en tirera par conséquent pas de bénéfices.
"Je n'y vois tout simplement pas notre intérêt. C'est dans l'intérêt de l'Arménie et de la Turquie de transporter leurs marchandises par la voie la plus courte, alors que nos intérêts à nous dictent un chemin plus long", a fait remarquer l'ancienne chef de la diplomatie géorgienne.
On a appris dernièrement que la société des chemins de fer de Géorgie était donnée à bail à la compagnie britannique Parkfield Investment pour un délai de 89 ans. Selon le ministre géorgien du Développement économique Gueorgui Arveladzé, les investissements dans les chemins de fer de la Géorgie s'élèveront à un milliard de dollars.