M. Lintner, qui conduit actuellement un groupe de députés allemands se trouvant en visite de travail en Azerbaïdjan, est membre de la commission des affaires étrangères du Bundestag et président de la commission de suivi du Conseil de l'Europe.
Le député a en outre souligné que l'Allemagne préconisait un règlement négocié du conflit du Haut-Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, rapporte un communiqué du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères qui est parvenu à RIA Novosti.
Il a également rappelé que l'Azerbaïdjan était un partenaire très important de l'Allemagne, et soutenu le choix par Bakou de l'établissement de rapports de partenariat stratégique avec les Etats-Unis et l'Union européenne à titre d'axe prioritaire de sa politique extérieure.
De son côté, M. Mamediarov a fait remarquer que les négociations en vue d'arriver à un règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh étaient menées dans le sens d'une solution par étape dans le cadre du processus de Prague.
Evoquant le rôle de l'Allemagne, en tant qu'Etat influent dans la garantie de la stabilité au Caucase du Sud, le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise a indiqué que ce rôle tout comme celui de l'ensemble de l'opinion internationale pourrait consister à persuader les autorités arméniennes du caractère inadmissible de leur politique "d'agression" qui se trouve en contradiction flagrante avec les valeurs européennes.
M. Mamediarov a en outre rappelé que l'Azerbaïdjan était intéressé à des relations d'amitié avec les pays voisins et au développement durable de la région.
Lors de cette rencontre, les parties ont aussi procédé à un échange de vues sur différents aspects des relations bilatérales et la politique menée dans la région par l'Union européenne, indique le document du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
Le conflit du Haut-Karabakh remonte à 1988, quand cette région peuplée majoritairement d'Arméniens avait déclaré son indépendance envers l'Azerbaïdjan. Depuis 1992, les négociations sur un règlement politique de ce conflit se poursuivent dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les coprésidents du Groupe de Minsk sont les Etats-Unis, la Fédération de Russie et la France.
