"Force est de constater que les milieux d'affaires russes n'attachent pas suffisamment d'attention au marché jordanien et ce, malgré tous les avantages et les privilèges que nous avons conçus pour stimuler l'afflux d'investissements russes. Inutile de dire que nous souhaitons voir les hommes d'affaires russes dans notre pays", a-t-il indiqué, avant d'ajouter que le niveau des relations économiques et commerciales russo-jordaniennes était loin d'être satisfaisant et bien au-dessous du niveau des rapports politiques entre les deux pays.
L'ambassadeur a souligné que les hommes d'affaires russes pourraient prendre une part active à différents projets en Jordanie. "Malgré les efforts que nous déployons pour faire connaître ces projets aux entrepreneurs russes, leurs investissements sont pratiquement absents sur le marché jordanien", a-t-il constaté. En qualité d'exemple, le diplomate a cité un projet d'aménagement d'aqueducs appelés à relier la mer Rouge à la mer Morte.
C'est un projet très important du point de vue écologique, car il permettrait de sauver la mer Morte dont le niveau ne cesse de baisser, a rappelé M. Al-Kurdi. D'après lui, la participation de la Russie à ce projet "serait très souhaitable".
Selon le diplomate, la Jordanie a également besoin de l'assistance russe à la construction d'une centrale nucléaire. Il a rappelé que l'idée de construire cette centrale avait été annoncée lors de la visite du président russe en Jordanie, en février 2007.
"La Russie, qui possède une riche expérience et un savoir-faire considérable dans ce domaine, pourrait participer à ce projet soit par l'intermédiaire de ses structures publiques, soit à travers son secteur privé", a précisé M. Al-Kurdi.
Il a constaté que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays était extrêmement faible. "Si le capital russe est engagé de quelque manière que ce soit dans l'économie jordanienne, c'est essentiellement dans le bâtiment. Je pense que les milieux d'affaires russes devraient donner une ampleur plus large à leurs relations avec la Jordanie", a conclu le diplomate.