(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Nous ne comprenons que trop que le principal souci des Etats-Unis consiste justement à affirmer, sous prétexte de contrôler le tunnel de Roki, leur présence près des frontières sud de la Russie", a dit M. Tchotchiev, commentant la déclaration de l'ambassade américaine à Tbilissi.
L'ambassade des Etats-Unis en Géorgie propose notamment d'instaurer une observation internationale sur le tunnel de Roki à la frontière russo-géorgienne, en l'argumentant notamment par "l'incident de missile" dans la zone du conflit osséto-géorgien.
Le coprésident de la CCM pour l'Ossétie du Sud a souligné que le tunnel de Roki ne faisait pas partie de la zone du conflit et n'était par conséquent pas à contrôler même par les Forces collectives de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI), sans déjà parler d'un quelconque contrôle international.
Boris Tchotchiev est persuadé que par les mains de la Géorgie les Etats-Unis cherchent tout simplement aujourd'hui à "ruiner le format de la CCM et à faire en sorte que la situation y déborde le cadre juridique". "Qui plus est, ils n'y risquent rien, tout en espérant sans doute faire tirer les marrons du feu par quelqu'un d'autre", lit-on en substance dans un commentaire de M. Tchotchiev, publié sur le site du Comité de l'information et de la presse de l'Ossétie du Sud.
Cela dit, le coprésident de la CCM pour l'Ossétie du Sud a rappelé que le tunnel de Roki était contrôlé par la Russie au Nord et par l'Ossétie du Sud au Sud.
"Nous expliquons à John Teft (ambassadeur des Etats-Unis en Géorgie) que le contrôle par l'Ossétie du Sud du portal sud du tunnel de Roki est effectué sur la base des normes du droit international qui prévoient le droit des nations et des peuples à l'autodétermination, ainsi que sur la base de l'ensemble des actes législatifs et des normes du droit international qui étaient en vigueur au moment de la proclamation de l'indépendance nationale de la République d'Ossétie du Sud au début des années 1990", souligne M. Tchotchiev.
Selon ce dernier, les Etats-Unis veulent faire croire à la communauté internationale que des choses interdites seraient transportées par le tunnel de Roki et ils essaient aussi de créer l'illusion que la Russie serait impliquée dans l'incident avec la découverte d'un missile, tiré depuis un avion, à Tsiteloubani.
"Des accusations tout à fait absurdes à l'endroit de la Russie, accusations d'avoir "bombardé un village géorgien" (bien que ce soient des Ossètes qui habitent dans le village de Tsiteloubani) n'ont été créditées que par Washington et certains quasi-Etats, clients des Etats-Unis. On ne manque pas de constater que cette provocation a été préparée selon des clichés américains", dit le document.
Les autorités géorgiennes prétendent que le 6 août dernier un avion russe aurait fait irruption dans l'espace aérien de la Géorgie et aurait tiré un missile contre un radar aux alentours de la ville de Gori. Toujours selon Tbilissi, ce missile serait tombé dans la zone du village de Tsiteloubani sans éclater pour autant. L'Etat-major général des Forces Armées de la Fédération de Russie dément formellement le fait même de tout vol des appareils russes au moment indiqué dans l'espace aérien, attenant au territoire de la Géorgie.