"De nos jours, l'OCS est une organisation qui s'occupe de questions économiques et politiques, encore que la composante économique de son activité soit au premier plan", a souligné le chef de l'Etat russe.
Prié de commenter les déclarations de certains experts qui comparent l'OCS à une organisation militaire qui s'oppose à l'Alliance de l'Atlantique Nord, Vladimir Poutine a dit: "Cela ne correspond pas à la réalité. Une telle comparaison n'est adéquate ni dans son contenu ni dans sa forme".
Cela dit, le président russe a tenu à rappeler que l'Organisation de coopération de Shanghai avait été créée pour régler les problèmes des frontières, surgis après l'éclatement de l'Union Soviétique entre les Etats souverains nouvellement formés et la Chine.
"Nous avons réglé ce problème. L'URSS a mené des négociations avec la Chine sur la frontière pendant une quarantaine d'années, et il y a un certain temps, nous avons finalement signé un accord frontalier, en acceptant certains compromis qui arrangeaient les deux parties. Un travail analogue avec d'autres membres de l'OCS a également abouti à des résultats positifs", a poursuivi Vladimir Poutine.
Comme il l'a fait remarquer, il est devenu évident que ce genre de travail était très utile, et les problèmes traités par l'OCS sont devenus de plus en plus nombreux, de sorte qu'à présent, les pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai s'occupent des questions relatives au développement de l'infrastructure et aux finances, encouragent la libre entreprise.
Le travail de l'OCS intéresse de plus en plus d'autres pays de la région, et notamment le Pakistan, l'Inde, l'Iran et l'Afghanistan qui envoient régulièrement leurs observateurs aux sommets de l'Organisation de coopération de Shanghai, a ajouté le chef de l'Etat russe.
"Pour ce qui est de sa composante militaire, ce n'est pas un élément militaire à proprement parler, mais plutôt une composante antiterroriste", a-t-il précisé.
Rappelant que la Russie est toujours confrontée à la menace terroriste, Vladimir Poutine a souligné que Moscou poursuivrait ses activités antiterroristes, tant sur son territoire qu'en contact avec ses partenaires dans le monde.
"Quant à la composante militaire, elle n'est pour l'OCS ni principale ni dominante", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: l'Organisation de coopération de Shanghai n'est pas un bloc fermé, et pour ce qui est des exercices militaires conjoints, la Russie en organise également avec d'autres Etats, y compris avec les pays membres de l'OTAN.
