(Le Groupe de contact pour le Kosovo comprend les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie. La "troïka" du Groupe de contact est composée du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko, de l'Américain Frank Wisner et de l'Allemand Wolfgang Ischinger, diplomate représentant l'Union européenne - ndlr).
Selon le ministère serbe pour le Kosovo-Metohija, aucun dialogue direct n'est prévu le 30 août. Les délégations de Pristina et de Belgrade auront chacune des négociations séparées avec les médiateurs internationaux de la "troïka".
La composition de la délégation serbe aux futures négociations de Vienne sera rendue publique dans les jours qui viennent dès que le format des négociations sera connu, rapporte le service de presse du ministère.
Pour le moment, seulement quatre membres de la délégation de Belgrade sont connus: le président Boris Tadic, le premier ministre Vojislav Kostunica, le ministre des Affaires étrangères Vuk Jeremic et le ministre pour le Kosovo-Metohija Slobodan Samardzic.
L'idée d'intégrer dans la délégation des représentants de l'opposition a été énergiquement débattue ces jours derniers à Belgrade. Quoi qu'il en soit, la direction du Parti radical serbe (SRS) qui est le plus grand parti politique d'opposition dans le pays a déclaré jeudi que les représentants du SRS n'accepteraient de participer aux négociations que s'ils sont à la tête de la délégation.
Selon Tanjug, la chancellerie de Martti Ahtisaari, représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour le Kosovo, assistera à la rencontre viennoise du 30 août à titre d'observateur. En revanche, ni Martti Ahtisaari lui-même ni son adjoint Albert Rohan n'y participeront. Seuls les experts y assisteront. Par ailleurs, si besoin est, la chancellerie de Martti Ahtisaari apportera un concours technique à la "troïka" du Groupe de contact.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par l'Organisation des Nations Unies. Les négociations sur le statut définitif du Kosovo entre Belgrade et Pristina qui s'étaient poursuivies à Vienne pendant toute l'année 2006 sous la médiation du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Martti Ahtisaari n'ont jamais abouti, car les Kosovars insistent sur l'indépendance de la province, alors que la Serbie y est catégoriquement opposée.
Aucun projet de résolution concerté sur le statut définitif du Kosovo n'a donc été soumis à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU.
A l'heure actuelle, C'est le Groupe de contact qui est chargé de la question de l'élaboration du statut définitif du Kosovo.