Avant juillet, les deux prétendants à la succession étaient à égalité. En mai, Dmitri Medvedev était même en avance. Les experts expliquent ces changements par un facteur psychologique : la rhétorique de grande puissance est plus appréciée par la population.
Si l'élection présidentielle se tenait dimanche prochain et si le chef actuel de l'Etat Vladimir Poutine ne figurait pas sur la liste des candidats, 37% des Russes voteraient pour Sergueï Ivanov. Son principal rival Dmitri Medvedev recueillerait 29% des voix. Tels sont les résultats du sondage effectué en juillet par le Centre Levada dans 46 régions parmi 1600 personnes.
Cette évaluation ne témoigne pas du potentiel des candidats à la succession, estime Valeri Fedorov, directeur général du VTSIOM (Centre national d'étude de l'opinion publique). Si Vladimir Poutine figure sur la liste des candidats, les vice-premiers ministres ne recueilleront que 3 à 4% des voix, par conséquent, il est impossible de comparer leurs cotes de popularité. 50 à 60% des sondés reconnaissent qu'ils sont prêts à voter pour le candidat désigné par Vladimir Poutine.
L'accroissement de la cote de popularité de Sergueï Ivanov ne doit pas être considéré dans le contexte de la campagne électorale, estime le politologue Alexeï Makarkine. L'électorat des deux candidats est conventionnel et ses préférences sont déterminées, pour l'essentiel, par Vladimir Poutine qui fera probablement son choix sans tenir compte des sondages d'opinion. Tout simplement, Sergueï Ivanov est plus conforme à l'image du silovik (représentant des structures de force), dont le style répond aujourd'hui aux tendances observées dans la société. L'accroissement de la cote de popularité de Sergueï Ivanov est une réaction de la société aux processus d'affirmation (de l'Etat-ndlr) qui se déroulent en Russie.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
