La communauté internationale reconnaîtra tôt ou tard l'indépendance du Kosovo (ex-commissaire de l'UE)

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BELGRADE, 14 août - RIA Novosti. A défaut d'autre choix, la communauté internationale finira tôt ou tard par reconnaître l'indépendance du Kosovo, a déclaré mardi au quotidien slovène "Delo" l'ancien commissaire européen chargé des relations extérieures et vice-président du Groupe de crise international (GCI), Chris Patten.

Constitué essentiellement d'anciens fonctionnaires de grandes organisations internationales, le GCI effectue un travail analytique dans des régions où la situation politique requiert une attention particulière ou l'intervention de médiateurs internationaux.

"Etant donné que les Albanais kosovars cherchent instamment à se délivrer de la tutelle de Belgrade et que Belgrade ne leur offre aucune solution réalisable excepté une large autonomie, la communauté internationale se verra contrainte de reconnaître l'indépendance du Kosovo", a souligné M. Patten.

"Rien n'indique que Belgrade et Pristina modifieront leur position sur le problème kosovar tant que la génération actuelle d'hommes politiques restera au pouvoir. Et ce, malgré la pression qu'ils subissent de la part des médiateurs internationaux", a constaté M. Patten.

Le fait est que la partie albanaise n'exige rien d'autre que la souveraineté nationale, ce à quoi Belgrade s'oppose résolument. Voici pourquoi on peut dire que d'ici décembre prochain, la "troïka" de médiateurs internationaux parviendra au même point mort que la mission Ahtisaari, estime le vice-président du Groupe de crise international.

Formée par le Groupe de contact, la "troïka" de médiateurs internationaux comprenant les diplomates Alexandre Botsan-Khartchenko (Russie), Frank Wisner (Etats-Unis) et Wolfgang Ischinger (Allemagne) est appelée à ranimer les négociations entre Belgrade et Pristina sur le statut du Kosovo.

Lors de la visite qu'ils ont effectuée de vendredi à dimanche derniers à Belgrade et à Pristina, les trois médiateurs ont fait comprendre qu'ils n'avaient pas l'intention de proposer des solutions toutes faites à la crise kosovare, mais insisteraient sur la nécessité de régler ce problème sur la base d'une entente entre les parties.

Entreprise par Martti Ahtisaari, représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, la tentative précédente d'apporter une solution au problème du Kosovo n'avait pas abouti. Considéré comme "voué d'avance à l'échec", son plan d"'indépendance sous contrôle international" n'avait même pas été présenté au Conseil de sécurité des Nations unies.

Depuis 1999, la province serbe du Kosovo est placée sous l'administration de la MINUK (mission des Nations unies) et par d'autres organisations internationales. En outre, un contingent fort de 16.000 soldats est déployé au Kosovo sous le commandement de l'OTAN.

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