"Nous ne saluons pas l'amputation du Kosovo sans le consentement de la Serbie. Nous estimons qu'il faut mener des négociations aussi longtemps que cela sera nécessaire pour trouver une solution mutuellement acceptable", a affirmé le parlementaire.
A son avis, les tentatives de régler le problème à la va-vite, sans la participation de la Serbie ne profiteraient pas à la stabilité dans les Balkans.
"Ce serait un précédent très dangereux. La situation en Serbie est telle que tout leader politique qui accepterait de "laisser partir" le Kosovo en échange de l'adhésion de son pays à l'UE, à l'OTAN ou en contrepartie de quelques avantages, serait immédiatement démis de ses fonctions", estime M. Gabachvili.
Selon lui, la Géorgie souhaite que l'indépendance du Kosovo soit reconnue sur la base d'une décision de l'ONU et se fonde sur une entente entre les deux parties (Belgrade et Pristina).
"Quant à la Géorgie, on peut dire que la Russie a déjà commis un précédent de ce genre", a constaté le parlementaire, évoquant la délivrance "absolument illégale" de passeports russes à des citoyens géorgiens. "La Géorgie ne reconnaît pas la double nationalité. Il n'en reste pas moins qu'une partie de notre population est devenue titulaire de ce passeport", a-t-il ajouté.
La position du parlementaire a été soutenue par un autre participant au duplex télévisé, le directeur du Centre géorgien d'étude des conflits et de stratégie des négociations, Gueorgui Khoutsichvili. Si la séparation du Kosovo est décidée au mépris de l'opinion de la Serbie, un précédent très dangereux sera créé en Europe", a-t-il souligné.
