LA POSITION PRO-ALBANAISE DE L’OCCIDENT EMPECHE DE RESOUDRE LE PROBLEME DU KOSOVO

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La troïka de médiateurs internationaux a entamé la mission de concourir au règlement du problème du Kosovo.
La troïka de médiateurs internationaux a entamé la mission de concourir au règlement du problème du Kosovo. Des représentants de Russie, des Etats-Unis et de l’UE mèneront pendant trois jours des pourparlers aux Balkans — d’abord, à Belgrade, puis à Pristina, chef-lieu du Kosovo. Il s’agit de préparer un nouveau dialogue entre les parties prenantes du conflit. Ses perspectives sont évaluées par Konstantin Kossatchev, chef du comité pour les Affaires internationales à la chambre basse du parlement russe :

Il n’y a aucun obstacle de principe pour parvenir à un compromis aux négociations entre Belgrade et Pristina. Il pourrait être atteint dans les temps qui viennent si ce n’est la présence dans cette situation d’un facteur extérieur, notamment, de la position du groupe d’Etats occidentaux soutenant le séparatisme des Albanais du Kosovo. C’est un bouillon de culture qui met en échec toute perspective d’un compromis.
Ce facteur extérieur a certainement joué son rôle négatif à l’étape précédente des pourparlers, quand les puissances occidentales avaient appuyé « le plan Ahtisaari », prévoyant d’octroyer l’indépendance à la province serbe, où après l’expulsion des Serbes des Albanais ethniques constituaient une majorité. Se trouvant à Londres, Wolfgang Ischinger, représentant l’UE dans la troïka, a déclaré que les médiateurs entendaient s’en tenir à d’autres principes que Marti Ahtisaari. Le mandat de la troïka prévoit la médiation dans le dialogue des parties, et non l’élaboration des recommandations quant aux voies qui permettraient de régler le problème. D’autre part, le diplomate allemand a cru indispensable de relever que « la décision sur le Kosovo devait être prise compte tenu de la situation réelle et de ce que la province n’était pas administrée ces derniers huit ans par la Serbie ».
En appelant les choses par leur nom, l’UE n’a pas renoncé à l’idée d’un Kosovo indépendant. En tout cas c’est ce qu’indiquent les explications de M.Ischinger. Quant aux Etats-Unis, leur approche n’a pratiquement pas subi de changement. Des représentants du Département d’Etat américain se sont plus d’une fois exprimés en faveur d’une réanimation du « plan Ahtisaari », rejeté par la partie serbe. A ce propos le gouvernement de la Serbie a même été obligé d’appeler les Etats-Unis à faire preuve de maximum de retenue et d’impartialité lors du règlement du problème du Kosovo.
Seulement les Etats-Unis sont-ils en mesure de le faire ? Car leur position reflète moins les intérêts des Albanais du Kosovo que les leurs. Dans le détachement du Kosovo de la Serbie outre océan on entrevoit une possibilité d’éterniser la présence militaire américaine aux Balkans.
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