Même s'il a ajouté que la Russie restait hostile à l'idéologie des blocs militaires, ces propos sont perçus comme un simple tribut à la rhétorique officielle.
"Les revendications des Etats-Unis et de l'OTAN qui aspirent au leadership mondial devraient avoir des contrepoids. Il ne fait pas de doutes qu'aujourd'hui la Russie a besoin d'alliés, d'autant plus qu'il s'agit d'une région aussi complexe que l'Asie, explique Vitali Chlykov, membre du Conseil pour la politique extérieure et de défense. Dans cette optique, la déclaration du chef de l'Etat-major général serait une réaction tout à fait normale des autorités russes face à l'aggravation des tensions dans le monde." M. Chlykov n'a pas exclu que l'initiative émanant de Iouri Balouïevski puisse être une réponse au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe: "Nous agissons de différentes manières pour contrer les aspirations américaines à l'hégémonie mondiale, et le vecteur militaro-politique de l'OCS n'est qu'un de ces moyens", a-t-il souligné.
Pour Pavel Zolotarev, vice-directeur de l'Institut USA-Canada, "un certain équilibre de forces doit se préserver dans le monde. L'Alliance atlantique est très active en Asie, et il est clair que pour assurer la sécurité des pays membres de l'OCS il faut élaborer une série d'approches militaro-politiques susceptibles de garantir la protection des intérêts nationaux. La Russie cherche à intensifier les activités de l'OCS. Hélas, aucune structure de ce type ne peut agir avec efficacité si les mécanismes militaires de sécurité régionale ne sont pas pris en compte".
L'OCS pourrait donc avoir un grand avenir militaire.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
