Darfour: Khartoum prêt à dialoguer avec toutes les parties au conflit (diplomate soudanais)

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MOSCOU, 9 août - RIA Novosti. Le gouvernement du Soudan où une confrontation sanglante entre Africains et Arabes se poursuit déjà depuis quatre ans est prêt à dialoguer avec toutes les forces politiques impliquées dans ce conflit, a déclaré jeudi l'ambassadeur soudanais à Moscou, Chol Deng Alak.

La confrontation au Darfour, province dans l'Ouest du Soudan, a déjà fait, selon diverses estimations, de 200.000 à 400.000 victimes et deux millions de réfugiés.

"Pour ce qui est du dialogue entre différentes forces impliquées dans ce conflit, ce dialogue a été, est et sera poursuivi", a affirmé l'ambassadeur du Soudan en Fédération de Russie, intervenant lors d'une conférence de presse à RIA Novosti. "Le gouvernement soudanais reste invariablement fidèle à sa ferme politique de règlement pacifique de tous les problèmes et de consultations permanentes avec les chefs de différents mouvements, tribus et groupes du pays", a ajouté le diplomate.

Selon ce dernier, ces consultations doivent déboucher finalement sur une conférence de paix, appelée à réunir tous les groupements et forces politiques du Darfour.

"Le seul obstacle qui se dresse toujours dans la voie d'une telle conférence est la poursuite de la confrontation et de la lutte armée de la part des forces qui n'ont toujours pas adhéré aux accords d'Abuja", a poursuivi Chol Deng Alak.

En mai 2006, dans la capitale du Nigeria - Abuja - des accords de paix ont été signés avec la médiation de l'Union Africaine (UA) entre le gouvernement soudanais, d'une part, et une partie des rebelles au Darfour, de l'autre. Ces accords de paix prévoyaient le cessez-le-feu et le début d'une période de transition dans le cadre du retour du Darfour à une vie normale. Quoi qu'il en soit, toutes les parties adverses n'ont pas adhéré à ces accords.

La résolution 1769 adoptée début août par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies prévoit le déploiement de 26.000 soldats et policiers de la Force hybride de la mission de l'ONU-UA au Darfour (UNAMID).

L'UNAMID devra remplacer les 7.000 hommes de l'AMIS, incapables de désamorcer le conflit, selon la communauté internationale.

Khartoum a officiellement promis de se plier à ladite résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Darfour. Cette résolution répond à la plupart des revendications de Khartoum, qu'il s'agisse de l'origine africaine du contingent à déployer au Darfour ou du financement par la communauté internationale des forces de maintien de la paix de l'UA jusqu'à leur remplacement par les casques bleus de l'ONU. Par ailleurs, la résolution insiste sur l'importance de la poursuite du processus politique pour régler le conflit au Darfour, et sur la nécessité de la poursuite des négociations de paix entre toutes les parties impliquées.

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