Le fait que Washington ne cesse d'imposer le plan de l'ancien président finlandais, absolument inadmissible selon Belgrade, témoigne nettement de l'intérêt des Etats-Unis et de certains autres Etats de l'OTAN à maintenir un contingent de 16.000 hommes au Kosovo pendant une période indéterminée, estime Aleksandar Simic, dans une interview publiée jeudi par l'hebdomadaire NIN à Belgrade.
Bien plus, la mise en oeuvre des propositions de Martti Ahtisaari aurait inévitablement pour conséquence de faire passer de nombreuses fonctions des autorités civiles internationales, notamment celles des missions de l'ONU, de l'ONU elle-même et d'autres organisations, au contingent militaire de l'OTAN, et le commandant des troupes de l'Alliance, investi de pouvoirs spéciaux, disposerait de facto d'un pouvoir illimité dans la province.
"Dans ce cas, la base militaire américaine de Camp Bondsteel deviendrait la "capitale" du Kosovo", souligne, dans son interview, le conseiller du premier ministre serbe.
"Actuellement, lorsque s'ouvre un nouveau round de négociations entre Belgrade et Pristina sur le statut du Kosovo, on a l'impression que, pour certains milieux occidentaux, l'indépendance du Kosovo est plus importante que le respect du droit international, l'intégrité territoriale d'un Etat universellement reconnu et le maintien de la stabilité dans la région", a résumé Aleksandar Simic.
