Une rencontre ministérielle des Six possible lors de la session de l'Assemblée Générale de l'ONU (MID)

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TOKYO, 7 août - RIA Novosti. Une rencontre des chefs de diplomatie des pays participants aux négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne pourrait avoir lieu en marge de la session de l'Assemblée Générale de l'ONU qui entamera ses travaux le 19 septembre prochain à New York.

C'est ce qu'a notamment estimé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Lossioukov.

(Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne associent la Chine, les deux Corées, les Etats-Unis, la Russie et le Japon - ndlr.)

"Si l'on n'organise pas une telle rencontre à New York, en marge des travaux de la future session de l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies, elle serait sans doute repoussée à plus tard, par exemple, au mois d'octobre, ce qui est indésirable pour certains de nos collègues particulièrement impatients", a notamment indiqué le diplomate russe dans une interview accordée lundi dernier à Tokyo à RIA Novosti où il s'est, entre autres, entretenu avec le négociateur japonais aux négociations à six - Kenichiro Sasae.

"C'est qu'en septembre, l'agenda des ministres des Affaires étrangères des Six, et tout particulièrement du chef de la diplomatie russe, est extrêmement chargé. Il serait sans doute difficile à Sergueï Lavrov, ainsi qu'à d'autres chefs de diplomatie d'abandonner pendant cette période tout pour se rendre encore à Pékin au mois de septembre", a supposé le chef adjoint de la diplomatie russe, tout en rappelant qu'à l'issue du dernier round des négociations à six il avait été décidé de tenir une telle rencontre à Pékin dans les plus brefs délais.

Cela dit, Alexandre Lossioukov a reconnu qu'une telle variante n'était somme toute que l'une des possibilités car d'habitude les ministres des Affaires étrangères se réunissent à la session de l'Assemblée Générale de l'ONU. Aussi, n'est-il pas à exclure que le ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC) se retrouve, lui aussi, à New York pendant ce temps.

Selon le diplomate russe haut placé, ce sont les Etats-Unis et la Corée du Sud qui s'y montrent particulièrement impatients. Ils insistent notamment sur la nécessité de convoquer au plus vite une rencontre des ministres des Affaires étrangères des Six.

"Ceux qui prônent la convocation la plus rapide possible d'une telle rencontre parlent même d'une possibilité de la tenir soit avant le sommet de l'Association de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), soit juste après. A mon avis, ce n'est sans doute pas réel. Il ne serait pas de toute évidence utile de tenir une telle rencontre lors du sommet de l'APEC à Sidney y compris pour cette simple raison que les Nord-Coréens n'y participent pas", a fait remarquer le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Quant à la Russie, elle n'est pas pressée à organiser une rencontre de tel niveau dans ce cas précis, et là, sa prise de position coïncide avec celle du Japon, a poursuivi le diplomate.

"Une rencontre ministérielle est sans doute désirable, mais il est nécessaire de faire en sorte qu'elle confère une impulsion notable au mouvement dans la voie choisie, mais il est encore à choisir cette voie lors des négociations à six", a dit Alexandre Lossioukov.

D'après ce dernier, les négociations peuvent reprendre déjà fin août-début septembre prochain. Quoi qu'il en soit, il a discuté justement de ce délai avec le négociateur japonais aux négociations à six Kenichiro Sasae, ainsi qu'auparavant, à Manille, avec Christopher Hill, sous-secrétaire d'Etat américain en charge du même problème. A part cela, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a aussi évoqué ces dates avec son homologue sud-coréen, a indiqué M. Lossioukov. Somme toute, a-t-il souligné, on constate la compréhension réciproque dans la question du délai du futur tour des négociations à six.

"Le nouveau round des négociations aura pour tâche de désigner des mesures à appliquer dans le cadre de la deuxième étape de la dénucléarisation de la péninsule Coréenne. Ce ne sera pas du tout facile ni simple, car la deuxième étape sera sans doute encore plus difficile que la première à force notamment de la sensibilité particulière des problèmes qui y seront abordés", a supposé M. Lossioukov.

Les mesures prévues à la première étape "se réalisent plus au moins bien", a-t-il reconnu. En effet, à la première étape, Pyongyang a arrêté son principal réacteur nucléaire et a donné l'accès de ses sites nucléaires dans le centre de recherche de Yongbyon aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et ce, en échange de 50.000 tonnes de mazoute pour ses centrales thermiques.

A la deuxième étape, Pyongyang doit fournir la liste complète de tous ses sites nucléaires, y compris de ceux qui sont engagés dans le programme de mise au point de l'arme nucléaire, et les désactiver en échange d'encore 950.000 tonnes de combustible.

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