ESTONIE
Selon une version évoquée dans la presse, la Russie aggrave à dessein ses rapports avec l'Occident pour créer un contexte politique propice à un prompt retour de Vladimir Poutine à la présidence au delà de 2008. "Le principal élément de ce jeu politique est centré sur la question de savoir qui sera le successeur de Poutine. D'après la version actuelle, il sera moins un successeur que ce qu'on appelle en Russie "VRIO" (intérimaire). Le sens du jeu se résume à ceci: empêcher cet "intérimaire" de s'installer trop profondément dans le fauteuil présidentiel. Puisque Poutine devra au printemps prochain quitter son poste, un schéma a été élaboré en vertu duquel le nouveau président remplira ses fonctions entre douze et dix-huit mois au maximum. Et alors la Russie, malade, en proie à de nombreuses crises, en détresse, accueillera de nouveau Poutine, en cuirasse et sur un cheval blanc. En un mot, c'est un schéma possible de retour au pouvoir de l'équipe actuelle au Kremlin, avec à sa tête Poutine" ("Parnu Postimees", 25.07).
La presse accuse la Russie d'avoir organisé des cyber-attaques contre les serveurs estoniens. "Appuyant des cyberpirates, la Russie s'est placée au même rang que l'Afghanistan de l'époque des talibans, car il n'y a pas beaucoup de différence entre les Etats qui prêtent leurs territoires à la formation de terroristes kamikazes et cybernétiques (...). Même si l'implication de la Russie dans l'organisation de ces attaques n'est jamais prouvée, il est clair que par ses activités (ou par son inertie) la Russie appuie le cyber-terrorisme. La Russie est un bon Etat pour recruter et former des cyberterroristes, pour organiser leurs attaques. Personne ne les gêne dans leurs activités et personne n'est sanctionné pour cela, on peut donc poursuivre mine de rien la planification des attaques ultérieures ("SL Ohtuleht, 28.07).
LETTONIE
Les observateurs critiquent les propos du nouveau président letton Valdis Zatlers qui estime que le conflit russo-britannique est une question relevant des rapports bilatéraux. "Si les conflits avec la Russie passent à la catégorie des rapports bilatéraux, nous risquons de nous retrouver avec elle en tête à tête, et alors la Russie avancera des exigences absolument inacceptables (pour nous)" ("Diena", 25.07).
La presse locale commente activement le thème des études arctiques menées par la Russie, dont les résultats doivent servir de base aux chercheurs pour prouver que le pays est en droit de repousser ses limites et agrandir ses possessions arctiques de 1,2 million de kilomètres carrés, jusqu'au pôle Nord. Cette zone pourrait receler jusqu'à 100 milliards de tonnes de ressources énergétiques. "La volonté du Kremlin d'étendre son pouvoir jusqu'au pôle Nord (...) prouve que Poutine est indifférent à un éventuel agacement de l'Occident. Poutine veut une Russie forte et la dépendance des pays occidentaux face au pétrole et au gaz est un élément de cette stratégie" ("Diena", 27.07). "Le pôle Nord n'est pas l'unique "trésor" sur lequel lorgne l'empire russe en pleine renaissance. Moscou aspire également à rétablir son contrôle sur la partie (47.000 kilomètres carrés) de la mer de Béring séparant l'Alaska de la Tchoukotka" ("Biznes&Baltija", 30.07).
LITUANIE
Les experts estiment que le marché de la CEI est attrayant et ils s'attendent à un notable regain d'activités sur ce marché dans les mois à venir. "Le marché de la CEI est toujours attrayant car "l'argent prudent" l'a depuis longtemps déserté. En conséquence, cette année, la part du capital local stable y augmente. Cela permet d'espérer que le marché de la CEI sera le plus attrayant de tous les marchés émergents, qu'il y ait ou non de la correction globale (...). Le marché russe des actions a un grand potentiel de croissance au cours des 3 à 6 mois à venir. L'offre d'actions ouvertes va diminuer, les risques politiques font moins peur aux investisseurs alors que les prix des titres russes, à l'exception du secteur énergétique, ne sont pas jugés exorbitants" ("Verslo zinios", 26.07).
BIELORUSSIE
Les observateurs font ressortir les défauts de la politique économique du président Alexandre Loukachenko qui a rendu le pays directement dépendant face aux crédits russes. Ils estiment qu'en cas d'échec des négociations en cours (sur le gaz) le premier ministre Sergueï Sidorski pourrait jouer le rôle de "bouc émissaire". "Loukachenko n'avouera jamais que son modèle économique s'est avéré non viable sans subventions énergétiques russes. Cela veut dire que le gouvernement et, évidemment, son chef, Sidorski, seront reconnus responsables d'une crise économique et, conséquence, de la chute du niveau de vie. Pour l'instant, la situation dans l'économie biélorusse n'est pas critique: la production est en hausse, comme les salaires. Mais les experts biélorusses prédisent que si rien ne change et que la Russie n'accepte pas des concessions, une crise pourrait éclater à la fin de l'année en cours ou au début de l'année prochaine" ("Charte 97", 27.07).
La presse continue de faire mousser le thème d'un complot qui semble mûrir au sein du proche environnement du leader biélorusse, non sans influence du Kremlin. "Loukachenko ne fait pas confiance aux vieux cadres qui sont à leur tour las d'une tension psychologique permanente (...). Ils ont besoin de garanties pour "lâcher" le président au bon moment. Sans aucun doute, ils attendent un signal de la part de personnages importants. Pour eux, la Russie est préférable mais les fonctionnaires accepteront un signal de la part de l'Occident également. Pourvu qu'il soit réel et puissant. La "variante yougoslave" ("cession" du président Milosevic, ndlr.) plaît à tout le monde" ("Biélorousski-Partizan", 29.07).
UKRAINE
Selon les médias, les actions entreprises par la Grande-Bretagne dans le cadre de l'affaire Andreï Lougovoï (accusé d'être impliqué dans le meurtre de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko) ont une raison économique. Londres est hostile à l'expansion économique russe qu'il entend entraver en discréditant Moscou sur la scène internationale. "Londres a la chance de montrer à ses électeurs que le gouvernement britannique est prêt à tout pour garantir leur sécurité... De grand pays faible, la Russie s'est transformée en concurrent aux dents de loup et à l'appétit féroce... Le refus des autorités russes d'extrader M.Lougovoï est un bon prétexte pour Londres de mener sa propagande mettant l'accent sur le refus du Kremlin de coopérer avec la Justice" (Glavred, 25.07). "La Russie se transforme en puissance redoutable qui souhaite jouer selon ses propres règles" (Obozrevatel, 26.07).
MOLDAVIE
Le moratoire russe sur l'application du Traité sur la réduction des forces conventionnelles en Europe (FCE) reste l'un des sujets préférés des médias. Certains analystes se disent perplexes devant l'absence d'une réaction moldave. "La décision du Kremlin aura un effet direct pour la Moldavie... parce que les troupes russes se trouvent toujours - illégalement, évidemment - sur son territoire... Presque tous les pays signataires du Traité FCE ont déjà exprimé leur attitude négative - dont certains à plusieurs reprises - à l'égard de cette décision de M.Poutine. Même la Biélorussie et l'Arménie, pourtant alliées de la Russie, ne soutiennent pas le Kremlin. Toutefois, le gouvernement moldave n'a rien dit à propos de cette démarche russe. Il semble que la Moldavie soit le seul pays à se taire bien qu'il s'agisse de ses intérêts vitaux. Aurait-elle peur d'agacer le Kremlin?" (Flux, 25.07).
ARMENIE
Les médias suivent attentivement les négociations sur le statut du Kosovo. Les experts estiment que l'indépendance de la province semble acquise et que cette décision sera considérée comme un précédent pour les républiques autoproclamées sur le territoire de la Communauté des États indépendants (CEI). "Les États-Unis affirment toujours que le Kosovo accédera à l'indépendance. Une question se pose: comment le Kosovo deviendra-t-il indépendant sans le consentement de l'ONU? Cherchant à éviter le règlement du problème du Kosovo par les Nations unies et donc le veto russe, les États-Unis mènent la même politique qu'avant la campagne irakienne. La partie américaine a donc besoin d'un soutien de ses partenaires européens pour contourner l'ONU. Mais les pays européens se sont jusqu'ici opposés à l'indépendance unilatérale du Kosovo, à la différence des États-Unis"; "le désir des autorités du Kosovo de proclamer leur indépendance le 28 novembre - le Jour de l'indépendance de l'Albanie - est très intéressant. Cela permettrait de mettre en application le principe "une nation, deux États", ce qui ouvre de bonnes perspectives pour la république du Haut-Karabakh... L'impossibilité d'un compromis russo-américain à ce sujet oblige la communauté internationale à rechercher d'autres solutions. Mais quelle que soit la décision internationale, elle pourra être considérée comme un précédent" (Hayots Achkhar, 26.07).
GEORGIE
Le récent rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation en Abkhazie, république autoproclamée qui revendique son indépendance par rapport à Tbilissi, a suscité le courroux de la presse géorgienne, qui explique les critiques de Ban Ki-moon par des menées du Kremlin et accuse les Nations unies de "danser sous la baguette de la Russie".
"Les déclarations faites par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, confirment une fois de plus que les organisations internationales telles que l'ONU, l'OSCE et le Conseil de l'Europe sont des marionnettes entre les mains des grands de ce monde et ne représentent pas de force réelle" (Sakartvelos Respoublika, 26.07). "En cédant à la Russie, le secrétaire général de l'ONU a partiellement souscrit à la position de Moscou. Les Nations unies subissent souvent des pressions sérieuses" (Rezonansi, 25.07).
Les médias géorgiens s'acharnent contre les forces russes de maintien de la paix stationnées dans la république sécessionniste d'Ossétie du Sud. Ils appellent les autorités à agir avec fermeté et à se préparer aux provocations que Moscou ne manquera pas de lancer via les tronçons de la frontière osséto-géorgienne contrôlés par les soldats russes. "Nous devons nécessairement nous préparer à des provocations, d'autant plus que nous avons affaire à un ennemi tel que la Russie (...). La situation doit s'aggraver en hiver, à la veille des élections (...). Les forces armées et la police géorgienne sont en mesure de répondre à toute provocation armée par une contre-provocation, de capturer ou de liquider le noyau criminel (...). Si nous opposons une réponse adéquate, rigide et hautement professionnelle, les autorités russes battront en retraite" (Akhali Taoba, 25.07).
AZERBAÏDJAN
La presse d'opposition s'intéresse à la visite aux Etats-Unis des leaders religieux de trois républiques russes du Caucase du Nord: l'Ingouchie, l'Ossétie du Nord et la Kabardino-Balkarie. "L'intérêt du président américain pour les chefs spirituels du Caucase du Nord a suscité des inquiétudes au Kremlin" (Yeni Musavat, 26.07). "(Vladimir) Poutine et ses amis du clan des "tchékistes orthodoxes" (en allusion à son entourage constitué d'anciens membres des services secrets regroupés au sein de la "Tchéka" sous Staline - NDLR) ont de quoi s'énerver. Difficile de ne pas remarquer qu'en invitant les imams, Washington s'en prend sérieusement au problème des régions musulmanes de la Russie. Moscou ne peut pas ignorer combien la situation y est explosive" (Ekho, 26.07).
KAZAKHSTAN
La coopération nucléaire entre le Kazakhstan et les Etats-Unis doit permettre à Astana, selon les analystes, de renoncer aux exportations d'uranium, y compris vers la Russie, au profit de celles de produits finis à la forte valeur ajoutée. Après le rachat, par Astana, d'une participation dans l'américain Westinghouse, la Russie risque de perdre une série de contrats avantageux sur la construction de nouvelles piles dans la CEI. "Si les activités commerciales de Westinghouse reçoivent un accompagnement politique de la Maison Blanche, la politique nucléaire tous azimuts d'Astana sera un nouveau test pour les relations russo-kazakhes. Le vecteur américain de la politique énergétique du Kazakhstan risque d'apporter à Moscou autant de déceptions que les projets pétroliers et gaziers développés par Astana en contournement du territoire russe (Delovaïa Nedelia, 27.07).
Les experts estiment que la construction du chemin de fer transcontinental et de l'oléoduc Atassou (Kazakhstan) - Alashankou (Chine) est peu probable dans l'immédiat, car les objectifs géostratégiques de la Chine vont à l'encontre des objectifs russes. "Ce projet intéresse-t-il la Russie? Très peu, estiment les experts. Le grand voisin du Kazakhstan possède le transsibérien qui fonctionne bien. Une question se pose: la Russie a-t-elle besoin d'un partenaire trop actif sous son ventre centrasiatique malgré tous les avantages des relations russo-chinoises? Bien sûr, pour ne pas envenimer les contacts étroits avec Pékin, Moscou évitera de torpiller aussitôt le projet. Mais il serait prématuré d'espérer que les Russes s'impliquent activement et directement dans sa réalisation" (Liter.kz, 27.07).
OUZBEKISTAN
La presse discute des mesures destinées à contrer la menace grandissante du cyberterrorisme. Vu son coût de revient extrêmement bas, l'arme informatique présente la plus grande menace pour les Etats technologiquement évolués. La CEI - qui obéit à des normes juridiques communes - a besoin d'une conception unique de riposte informationnelle au terrorisme, estiment les spécialistes. "La nouvelle vague d'activité terroriste qui commence dans les Balkans et déferle à travers le Proche-Orient, le Caucase, l'Asie centrale et l'Afghanistan, met aujourd'hui en péril les intérêts de tous les Etats de la CEI. Cela dit, tous ces Etats, ou peu s'en faut, sont déjà entraînés dans l'orbite des guerres terroristes informationnelles. (...) Utilisant les ressources d'Internet, les groupes terroristes ne se bornent pas à échanger des informations et à recruter de nouveaux membres. Ils déploient aussi une vaste campagne de propagande. Ce facteur rend nécessaire de concevoir des procédés stratégiques et tactiques permettant aux pays de la CEI d'opposer une riposte informationnelle adéquate" ("Vesti.Uz", Ouzbékistan, 30.07).
KIRGHIZSTAN
Les médias analysent le rôle actuel de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai - ndlr) à la veille du sommet de l'organisation en août 2007. Selon les commentateurs, l'alliance de Shanghai est en mesure d'influer considérablement sur l'équilibre des intérêts géopolitiques en Asie centrale. Mieux, l'OCS pourra se renforcer à la suite de l'affaiblissement des positions de l'Occident dans la région. Le succès de ce scénario dépendra dans une large mesure de l'intensité des démarches entreprises par la Russie dans le cadre de l'OCS.
La presse estime qu'en engageant une lutte pour le leadership au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai, Moscou se heurtera nécessairement aux ambitions de Pékin. Les médias conseillent au Kremlin non pas tant de songer aux objectifs géopolitiques des Etats-Unis en Asie centrale que d'examiner les menaces émanant de la Chine. "La Russie a bien profité des erreurs de Washington qui a tenté de "promouvoir" la démocratie dans certains pays, ce qui n'a pas manqué de réduire son influence à néant et de montrer que ces tentatives n'engendrent que le chaos. (...) Constituée par Moscou et Pékin, la composante militaire de l'OCS se transforme progressivement en une nouvelle alliance des deux puissances qui font la pluie et le beau temps dans l'espace eurasiatique. (...) Toute contradiction entre ces pays risque d'avoir de fâcheuses incidences sur la situation en Asie centrale. (...) Une série de désaccords existent entre la Russie et la Chine au sujet de l'intégration économique au sein de l'OCS. (...) Si les pays centrasiatiques constatent que la Chine déploie des efforts plus énergiques pour régler leurs problèmes, ils n'auront plus envie de s'allier avec Moscou" ("Obchtchestvenny reiting", 25.07).
TURKMENISTAN
Les analystes continuent d'examiner les résultats de la visite de Gourbangouly Berdymoukhammedov en Chine, visite pendant laquelle les parties ont signé un accord sur la construction d'un gazoduc turkméno-chinois. Les experts soulignent aussi bien les craintes inspirées à Pékin par la domination de Gazprom sur le marché énergétique turkmène, que le lien existant entre l'accord précité et le projet analogue russo-chinois gelé par la Russie. "L'entente récemment intervenue entre Achkhabad et Moscou sur la construction du Gazoduc caspien n'a pas manqué de susciter la préoccupation de la Chine. Nos partenaires chinois ont également accueilli sans enthousiasme l'engagement du Turkménistan à accroître ses livraisons de gaz vers la Russie à partir de 2009. Dans le même temps, Achkhabad est persuadé que son contrat avec la Russie ne l'empêchera pas de remplir ses engagements gaziers vis-à-vis des autres pays. Signé l'an dernier par la Chine avec la Russie (pratiquement en même temps qu'avec le Turkménistan), le mémorandum consignant l'intention des parties de commencer en 2009 la construction d'un gazoduc depuis Kovykta vers la Chine a été mis sous le tapis. Ce facteur a rendu Pékin plus enclin au compromis. Maintenant que les Russes accordent la priorité à la construction des gazoducs caspien et nord-européen, le Turkménistan n'a plus de rivaux dans ses rapports énergétiques avec la Chine" ("Gundogar", 27.07).
TADJIKISTAN
La presse exprime des doutes quant à la capacité de la Russie à assurer la sécurité des travailleurs immigrés d'Asie centrale et accuse les médias russes d'encourager les tendances anti-tadjikes en Russie. "Le problème de l'immigration appelle une foule d'autres questions qui demandent à être réglées. Ce thème a maintes fois été discuté par les leaders du Tadjikistan et de la Russie et a même fait l'objet d'une convention spéciale. Deux jours après sa signature, on a appris qu'un groupe de jeunes russes avaient tué un Tadjik. La Russie elle-même réagit d'une manière très dure si l'un de ses citoyens se retrouve dans une situation difficile à l'étranger. Elle fait du boucan à l'échelle mondiale. Or nous, nous accueillons ces actes d'arbitraire sans rechigner et craignons de répondre. Les conventions sur les travailleurs immigrés ont été signées non seulement avec le Tadjikistan, mais aussi avec l'Ouzbékistan et le Kirghizstan. Cependant, cela n'a pas changé en mieux la situation de ces travailleurs" ("Nigokh", 26.07). "Tant que les médias russes ne cesseront pas de présenter les Tadjiks comme une espèce animale, comme des trafiquants de drogue et des mendiants, tant que le Tadjik ne cessera pas d'être synonyme de quelque chose de sale et d'hostile, nos compatriotes ne seront pas tranquilles en Russie. (...) Tous les jours, les millions de téléspectateurs russes reçoivent un message: le Tadjik est un esclave, un être répugnant. Ecrasez-le comme on écrase un cafard. Il ne se produira rien de grave" ("Fakty i kommentarii", 26.07).